07/08/2014 18:02 |
Cinq ans après, le FC Metz fait son retour en Ligue 1 alors que la plupart des joueurs font leur premiers pas dans la cour des grands. La tension monte à quelques heures de la reprise du championnat où chaque action sera décisive.
A quelques heures de la reprise du championnat de Ligue 1 où le FC Metz fait son grand retour après cinq ans d’absence, la tension monte dans les rangs du club à la croix de Lorraine. Metz est la seule équipe de l’Est de la France à faire face aux géants sportifs, financiers et marketings de la Ligue 1. Paris, Marseille, Lyon ou encore Bordeaux seront des adversaires de taille évoluant dans une galaxie bien éloignée de celle du FC Metz qui était encore «dans l’enfer» du National il y a deux ans. «La Ligue 1 n’est plus celle que l’on a quittée. Le championnat est plus médiatisé, avec des stars planétaires, il fallait faire un gros effort pour mettre le stade à la hauteur de l’événement», explique le président, Bernard Serin.
Le stade Saint-Symphorien où jouera Metz à domicile s’offre d’ailleurs ses derniers coups de pinceaux. Dès la validation de la montée du club dans l’élite, Metz a dû procéder en urgence à la rénovation de ses installations qui n’ont rien à voir avec les grands stades. Plus de journalistes, des règles de diffusion à la télévision différentes, de nouveaux sponsors et surtout plus de spectateurs. Le cap des 11 0000 abonnés est d’ailleurs dépassé, permettant au FC Metz de battre son record historique, preuve que l’engouement populaire est bien présent autour du club. 1 000 abonnements VIP sont également signés permettant aux entreprises de toute la région de faire des affaires autour des performances attendues des joueurs. «Il y a eu 85 chantiers au stade» se félicite le boss du FC Metz. Nouvelle pelouse, mise à jour des installations, amélioration du confort des spectateurs, nouveaux espaces professionnels et VIP, systèmes de sécurité revus.
Un vrai engouement populaire
Albert Cartier, entraîneur du FC Metz compte sur la motivation de ses jeunes joueurs pour "progresser" tout au long de la saison de L1.
Les jeunes comme fer de lance. Pour le FC Metz, les nouveaux joueurs devront tenir toute la saison et prouver qu’ils ont les dents longues. «On a vu 23 joueurs quitter le club et on a décidé de faire confiance aux jeunes, précise le président. C’était un pari risqué mais on a reconstruit les bases du club grâce à eux. Et puis on a choisi un entraîneur qui connaît bien le club, qui représente ses valeurs historiques: travail, cohésion, esprit d’équipe. Des valeurs à l’image de notre région, dans lesquelles les habitants se reconnaissent». Réaliste, l’entraîneur Albert Cartier veut surtout une saison où le club progresse. «Entre le premier et le dernier match, notre groupe doit progresser. On a un noyau d’une quinzaine de joueurs qui ont 22-23 ans. Ce noyau doit s’améliorer match après match».
Un joueur qui a déjà fréquenté les rangs de la Ligue 1 pourra certainement propulser l’équipe. Recruté en début de saison dernière, Sylvain Marchal (34 ans, 261 matchs de Ligue 1) fait partie des grands frères du vestiaire. Clairement, le staff du FC Metz veut absolument se maintenir en Ligue 1 pour éviter la chute souvent traumatisante pour l’équipe mais aussi le public. Avec son titre de champion de Ligue 2 en gagnant la place de numéro un sur le podium, Metz revient en Ligue 1 avec une certaine assurance mais aussi avec humilité. Le budget du club est limité : 28 millions d’euros pour la saison 2014-2015. Première preuve de cette énergie débordante, samedi soir face à Lille.