Metz : le chantier de Muse, un centre commercial à 324 millions lancé

Metz - 02/10/2014 07h40
La Rédaction
Metz : le chantier de Muse, un centre commercial à 324 millions lancé
Economie
Le promoteur du projet «Muse» a lancé officiellement ce mercredi le chantier d'un gigantesque centre commercial à plus de 300 millions d'euros. A côté du Centre-Pompidou Metz en Moselle, un grand paquebot mêlant commerces, bureaux et logements ouvrira en 2017. PHOTO : APSYS
Le promoteur du projet «Muse» a lancé officiellement ce mercredi le chantier d'un gigantesque centre commercial à plus de 300 millions d'euros. A côté du (...)

Le promoteur du projet «Muse» a lancé officiellement ce mercredi le chantier d’un gigantesque centre commercial à plus de 300 millions d’euros. A côté du Centre-Pompidou Metz en Moselle, un grand paquebot mêlant commerces, bureaux et logements ouvrira en 2017.

 

Apsys, spécialiste des centres commerciaux a annoncé la signature du financement, l’acquisition des droits à construire, la signature du marché de travaux et le démarrage des travaux du projet Muse à Metz (Moselle). Face au centre Pompidou, un gigantesque paquebot mêlant commerces, services, logements, bureaux et loisirs va commencer à sortir de terre dès le mois d’octobre pour une ouverture programmée à l’automne 2017. Selon Maurice Bansay, président fondateur d’Apsys, «constitue un projet unique en France de par son envergure, sa superficie et son ambition». Le groupe a récemment inauguré un projet similaire à Caen.

 

«Muse n’est pas qu’un simple centre commercial. C’est une ville dans la ville. Les boutiques seront développées sur deux étages et laisseront place aux rues, aux places, aux jardins…» détaille l’architecte de ce gigantesque projet à 324 millions d’euros. «C’est un investissement totalement privé» se réjouit Dominique Gros, maire (PS) de Metz qui considère que «c’est un signe positif que dans la crise actuelle des capitaux privés viennent ici. C’est 5 Pompidou !» s’est-il exclamé. Selon, Jean-Paul Viguie rqui a conçu ce vaisseau de 80 000m2, en écho au Centre Pompidou-Metz, Muse proposera une sélection d’œuvres art digitales. «Face au Centre Pompidou, Muse est la tête de proue d’une nouvelle entrée en ville, d’une nouvelle perception de l’aménagement, d’une nouvelle façon de penser et de faire la ville», explique l’architecte.

 

Primark et Carrefour comme locomotives

 

Selon le promoteur du projet, «65% des cellules sont déjà signées alors que le contexte économique est mauvais et que le chantier n’a même pas démarré, nous sommes à trois ans de l’ouverture». La locomotive sera clairement Primark, l’enseigne hyper-tendance de mode à bas-prix qui affole les adolescents et les classes moyennes voire supérieures. «L’enseigne sera exclusive à la Lorraine et à Metz. Ce sera la locomotive du centre commercial sur 2 800m2 ! Certains sont prêts à faire 1h30 de route pour ce type d’enseigne. Le Primark de Marseille a fait bondir de 50% la fréquentation du centre commercial en quelques mois après l’ouverture…» se réjouit Maurice Bansay, président-fondateur du groupe Apsys.

 

 

Une autre locomotive est exclusive à Metz. Le géant Carrefour ouvrir sur 2 700m2 un Carrefour Market. Le quartier du Centre Pompidou qui accueille de plus en plus de logements et bénéficie de quartiers résidentiels existants ne possède en effet pas d’enseigne alimentaire de ville. «Il faut une locomotive alimentaire dans un centre commercial» selon le dirigeant du groupe immobilier. Ainsi que Habitat, dans le même cas à l’échelle de la région et Mango, s’offrant un flagship store de 700m². Outre ces locomotives, les visiteurs pourront découvrir une centaine de commerces, dont 88 boutiques, 12 moyennes surfaces, 10 restaurants et 3 kiosques dédiés principalement à la mode, au design et aux besoins du quotidien. On y trouvera Sephora, Little Extra, Kiko. Mais aussi Eleven Paris, American Vintage, Bérénice, Espace Kiliwatch (pour sa première ouverture hors Paris).

 

Au total, 57 enseignes sont déjà sûres de venir s’installer dans ce géant du commerce de centre-ville. «75% des enseignes qui seront dans le centre sont nouvelles et n’existent pas dans l’agglomération». Au total, il y déjà 28 enseignes mode, 9 consacrées à la beauté et à la santé, une à la maison et l’habitat, deux à la culture et aux loisirs, 5 à l’alimentaire, 9 restaurants et bars à thèmes et enfin 3 services/commerces de proximité.

 

Des logements, des bureaux, un hôtel, des cinémas…

 

Si le centre commercial à lui-seul coûtera 160 millions d’euros, les autres capitaux privés sont consacrés à la réalisation de logements et de bureaux. Admui, Batigère et Claude Rizzon vont lancer le chantier de 400 logements dont la moitié consacré au parc social. «Il y aura une mixité sociale complète» assure le premier adjoint (PS) de la ville, Richard Lioger. Enfin, des bureaux s’installeront entre le centre commercial et la partie consacrée à l’habitat. Le groupe Lazard commercialisera 10 000m2 de bureaux. Pour M. Lioger,  «ce quartier est l’acte fondateur d’une politique d’aménagement qui ambitionne une ville plus sociale, plus écologique, renouant avec un développement économique et qui fera rayonner l’agglomération messine bien au-delà de la Lorraine».

 

 

Pour le président (UDI) de Metz Métropole qui gère ce nouveau quartier en plein chantier, «Muse fera partie d’un triangle important d’attractivité composé de Pompidou, du futur centre des congrès et ce centre commercial». Face aux critiques qui proviennent des commerçants de centre-ville ou de l’opposition, les deux élus – Jean-Luc Bohl et Dominique Gros assurent que «c’est une extension du centre-ville et non une concurrence». Même défense pour le P-DG d’Apsys qui considère que «l’offre de Muse qui sera unique dans la région viendra renforcer l’attractivité de Metz et de son centre-ville qui grandit jusqu’à ce quartier».

 

Alors que le quartier manque encore clairement d’âme et d’animations, la ville compte sur Muse. «La journée il y aura cette offre unique dans la région. On viendra de toute la Grande région. Le soir, on compte sur les restaurants et bars mais aussi le futur complexe de cinéma et de loisirs ainsi que l’hôtel désigné par Philippe Starck», selon Richard Lioger. Pour Dominique Gros, «il n’est pas question de laisser tomber le projet de palais des congrès. Il ne faut plus douter et aller de l’avant. C’est en période de crise qu’il faut investir. Mon prédécesseur, Jean-Marie-Rausch (DVD) me soutient».

 

"Pas de concurrence avec le centre-ville"

 

Face à la crispation des commerçants du centre-ville historique qui considèrent que Muse va tuer l’offre existante, deux sapeurs-pompiers appellent à l’apaisement. D’abord Alain Steinhoff, président de la fédération des commerçants de Metz qui assure que «le dialogue est établit et qu’il y aura une collaboration. Le flux de client devra circuler entre la gare, Pompidou et Muse et aller jusqu’au centre-ville historique». Il assure vouloir «discuter avec les commerçants» réticents. «C’est pareil pour Waves, ils feront partie de la fédération des commerçants et le centre-commercial fera la promotion du commerce à Metz» tente-il de rassurer. Même mission pour Patricia Sallusti, adjointe (PS) chargée du commerce. «L’hyper-centre gagne de nouvelles boutiques. Armor Lux, Nespresso, Father & Sons, Zapa Homme… Il y a 40 ouvertures de prévues entre la rentrée et la fin de l’année 20414» assure-t-elle. «Une poignée de commerçants est en colère contre Muse mais il n’y a pas de colère générale» selon elle. «La majorité des commerçants ne voient pas Muse comme un danger», selon elle assurant réfléchir à des moyens de conduire les visiteurs du quartier de l’Amphithéâtre vers le centre-ville et inversement. «Une navette gratuite, un meilleur fléchage des parcours piéton… On est là pour accompagner et rassurer» conclut l’élue.

 

 

1 270 emplois créés ou maintenus

 

Muse ouvrira ses portes à l’automne 2017 et attend 7,5 millions de clients par an soit autant que le Centre Saint-Jacques quand il est au meilleur de sa forme. Il y aura 1 270 emplois créés selon le promoteur dont 800 emplois créés ou maintenus pendant le chantier puis 470 créés ou maintenus pour l’exploitation du centre commercial, de ses boutiques, services et restaurants. «Sans compter les 500 personnes attendues dans les bureaux puis le futur hôtel, les loisirs, les cinémas et le centre des congrès». 

 

 

 

 

Suggérer une correction

7Commentaires

anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
Signaler un abus
Au lieu de nous faire de grands centres commerciaux partout (Muse à Metz, Waves à Augny, Supergreen à ThionvilleTerville), il faudrait penser à nos enfants qui n'ont pas de structures pour jouer. Il y a déjà assez de zones commerciales et cela nous suffit amplement !!! Répondre
anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
Signaler un abus
Franchement, ça serait bien de vous relire. Les multiples fautes de frappe (notamment dans les noms propres et dans les dates) nuisent à la lecture de cet article... pourtant intéressant ! Répondre
Voir les commentaires suivants
Envoyer
Top Actu
Suivez LORACTU.fr
télécharger notre extension