L’opération de l’appendice de Corentin qui a viré au cauchemar début novembre dans une clinique privée de Metz (Moselle) a duré neuf heures. Le scénario qui a coûté la vie à ce garçon de 11 ans est davantage connu. L’enquête judiciaire se poursuit.

Selon un document consulté par l’AFP et des révélations du quotidien Le Républicain Lorrain, l’opération du petit Corentin, âgé de 11 ans à la clinique privée Claude Bernard a duré neuf heures samedi 1er novembre. Selon ce même rapport d’opération, les chirurgiens ont attendu deux heures avant d’ouvrir son abdomen à la recherche d’une hémorragie.

Toujours selon le quotidien, un choc a été constaté à la pose d’un tube utilisé pour des cœlioscopies vers 11h30 où l’opération a été stoppée alors que l’aorte de l’enfant a été sectionnée à ce moment. D’après les conclusions de l’enquête interne réalisée par la direction de la clinique privée et rendues à l’ARS, des examens cardiologiques et un bilan sanguin afin de tenter de comprendre pourquoi le cœur du patient s’était emballé ont été réalisés avant que le que l’abdomen de l’enfant ne soit ouvert.

Au total sept praticiens dont trois chirurgiens ont participé à l’opération ratée de Corentin. L’enfant a été transféré dans la soirée de samedi 1er novembre vers le CHU de Nancy après neuf heures d’hésitations et de débats entre les médecins. Il est décédé le lendemain au CHU après avoir été transféré dans un état désespéré.

Le parquet de Metz, l’ARS et la direction de la clinique Claude Bernard de Metz se sont refusés à tout commentaire assurant que l’instruction est en cours. Les parents avaient déposés plainte au lendemain du décès de leur enfant contre X pour homicide involontaire. L’un des chirurgiens a déjà été longuement entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Metz.