PHOTO/ VIDEO. Metz prévoit d'inaugurer son centre des congrès en 2018
Metz a présenté ce vendredi les contours de son futur centre des congrès qui doit être inauguré d’ici 2018 entre la gare SNCF et le musée Pompidou. Malgré une ouverture d’un équipement similaire à Nancy, les élus de la capitale de Lorraine défendent leur projet.
Pour le président (UDI) de Metz Métropole, le centre des congrès qui doit sortir de terre d’ici 2018 derrière la gare SNCF dans un quartier en pleine révolution autour du Centre Pompidou, est un «enjeu économique sans précédent». «On veut renforcer l’attractivité de Metz qui fait désormais partie d’une nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne» estime Jean-Luc Bohl. Dominique Gros, maire (PS) de Metz quant à lui assure qu’on viendra de loin pour faire des congrès. «Certaines entreprises se lassent de se rendre toujours au même endroit… Metz veut créer la surprise, c’est une belle ville» s’est-il exclamé malgré les réticences de son opposition de centre-droit.
Près de 60 millions d’euros d’investissement
Thierry Jean qui a développé le projet pour le compte de Metz Métropole Développement estime que la demande de congrès progresse, que le projet messin vise un matché de niche et que les complémentarités avec Nancy sont évidentes». La ville de Nancy, distante de 60 kilomètres, a inauguré son centre des congrès cet été. «Notre équipement possèdera un amphithéâtre de 1 200 places, un emplacement directement connecté à la gare et se concentrera sur les événements économiques alors que Nancy organise de nombreux congrès et colloques scientifiques» se défend-t-il.
Le chantier qui devrait démarrer courant 2016 selon le maire de Metz pour une inauguration prévue en juin 2018 coûtera 56,9 millions d’euros. L’équipement est intégralement financé par les collectivités et l’Etat, sa gestion sera confiée au géant GL Events. Ainsi, la ville de Metz met 30 millions d’euros sur la table, Metz Métropole 10 millions, la CCI de Moselle 2,5 millions, l’Etat 5 millions, l’Etat 1 million. Les banques dans le cadre d’un emprunt apportent 8,4 millions d’euros. Le Conseil général de la Moselle quant à lui s’est retiré du projet en réservant son enveloppe de 10 millions d’euros pour d’autres investissements. «La porte reste ouverte, il faut que la Moselle considère ce projet comme important. Nous faisons tout pour que Patrick Weiten revienne dans le tour de table» a assuré à «LORActu» M. Gros.
Une connexion directe avec le TGV
L’architecte Jean-Michel Wilmotte n’a pas voulu faire de «compétition» avec l’architecture «unique» du Centre Pompidou. «On ne devait pas écraser l’architecture si particulière du musée, lui piquer la vedette et entrer dans une compétition» a répété l’architecte qui a remporté le concours face à trois autres projets rejetés. La façade visible depuis Beaubourg Metz s’inspire de la pierre de Jeaumont utilisée dans la ville historique autour de la cathédrale. «Le traitement de la façade est à comprendre comme un rideau de pierre qui crée un jeu d’ombres portées et de lumière naturelle conférant une certaine mysticité à l’intérieur» explique l’architecte. «Le jour la lumière entrera dans le bâtiment, la nuit elle en ressortira» conclut-il.
Le bâtiment qui possèdera plusieurs étages dont un rez-de-chaussée donnant directement sur l’entrée de la gare TGV. Puis dans les étages, des halls d’expositions, de réunion et de commission et un amphithéâtre de 1 200 places se partagent un espace de 18 000m2. Un restaurant et un espace de préparation traiteur complètent l’offre. Le prestataire qui va gérer le centre, GL Events promet l’organisation de 200 évènements chaque année. Le groupe de BTP Eiffage qui va construire le bâtiment dès janvier-février 2016 fera travailler 80 personnes en permanence pendant deux ans.
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