22/12/2014 11:21 |
Le gouvernement s’est engagé à trouver de nouvelles missions pour les douaniers de l’écotaxe abandonnée en poste à Metz (Moselle). Dans le flou depuis l’abandon de la taxe poids-lourd, ils seront affectés à une nouvelle mission dès 2016.
«Nous allons créer un nouveau service pour la fiscalité sur les véhicules, pris en charge à Metz. Ce sera une activité pour tous ceux qui voudront rester à Metz» a rassuré ce vendredi, Christian Eckert, Secrétaire d’Etat au budget qui effectuait une visite éclair en Moselle pour rassurer les douaniers. Le Secrétaire d’Etat a précisé que le service sera d’envergure nationale se chargera de la taxe spéciale sur véhicules routiers (TVSR, ou «taxe à l'essieu») et du remboursement des taxes de carburant aux transports routiers.
«Je reviendrai en janvier prochain avec des solutions concrètes» avait assuré Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget en octobre dernier lors d’un déplacement en Lorraine. Le membre du gouvernement – le même qui a récemment annoncé la suspension de la taxe poids-lourds – doit faire face à la colère des douaniers. Alors qu’ils étaient chargés dès 2015 de vérifier l’application de cette taxe, leurs espoirs ont de nouveau été douchés par Ségolène Royal. «Nous avons des pistes, nous y travaillons» avait tenté de rassurer M. Eckert.
Il a simplement évoqué un «travail de la direction des douanes» qui doit faire des propositions au gouvernement. «Des propositions pas toutes satisfaisantes» a jugé M. Eckert. «Les douaniers souhaitant rester à Metz le pourront, les autres qui souhaitent rejoindre d’autres régions en feront la demande» assure-t-il.
Une "taxe fantôme", déplorent les syndicats
Les syndicats sont inquiets et pointent du doigt un double langage du gouvernement. «Manuel Valls nous avait assuré de l’application de l’écotaxe. Il a finalement été contredit par sa ministre de l’Ecologie» regrette le porte-parole de la CDFT Douanes de Lorraine. De source syndicale, le gouvernement pourrait envisager d’installer le futur service national d'analyse de risque et de ciblage (SARC) pour piloter les contrôles douanier (pour l’instant envisagé en région parisienne) ou confier la gestion de la future taxe sur le diesel.
Les syndicats déplorent une «taxe fantôme». En effet pour l’instant, depuis l’annonce de Ségolène Royal, les 13 douaniers de Metz continuent tout de même de travailler sur leurs dossiers en lien avec les salariés d’Ecomouv’. La société privée chargée de déployer le dispositif technique de cette taxe a décidé d’installer son centre opérationnel dans la périphérie de Metz où sont affectés 157 salariés. La société a finalement procédé à un plan social. L’Etat s’est engagé à payer les salariés durant un an en attendant de leur permettre une reconversion. La SNCF s’est déjà engagé une partie des ex-collaborateurs d’Ecomouv’ sans toutefois en préciser leur nombre.