INFOGRAPHIES. Le FN arrive en tête en Moselle, Meurthe-et-Moselle et Meuse, la droite cartonne dans les Vosges

Politique

Le FN arrive en tête dans la plupart des départements de la future région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

Dans la Meuse, le Front national retrouve sa place de premier parti de la Meuse mais c’est moins que le score élevé réalisé aux élections européennes (34 %). Il est en ballottage dans onze cantons, en tête dans deux, et obtient 30,25 % des voix. La droite traditionnelle réalise un très bon score. Si l’on additionne l’UDI, l’UMP, l’Union de la droite et les divers-droite, le résultat est de 47,62 %. Déjà majoritaire au conseil départemental (avec dix-sept sièges sur trente et un), la droite conforte donc sa suprématie. Le PS n’est qu’à 17,64% et ne peut pas compter sur ses alliés de gauche (3,29% pour le Parti communiste, 0,65% pour EELV, 0,34% pour le Front de Gauche).

Dans les Vosges, des binômes divers droite l’ont emporté dans trois cantons. Parmi eux, trois conseillers sortants : Philippe Faivre au Val-d’Ajol, Alain Roussel à Darney et Dominique Peduzzi au Thillot. La gauche, traditionnellement minoritaire dans le département, sort de ce premier tour en position de grande faiblesse : elle ne sera en mesure de se maintenir que dans cinq cantons, alors que le FN, qui obtient plus de 30 % des suffrages, sera présent dans douze, et semble en mesure de l’emporter dans l’un d’entre eux. Le PS tombe à 4,89%., l’Union de la Gauche à 5%, Divers Gauche à 8,47%, le PCF à seulement 2,81% et le Front de Gauche à 1,50%. Le total gauche représente 22,67% contre 46,5% pour le total droite-centre.

En Meurthe-et-Moselle, la gauche estimait dimanche soir être en mesure de conserver le contrôle du département, qu’elle dirige depuis dix-huit ans, malgré son net recul et la poussée du FN. Elle pourra se maintenir dans vingt et un des vingt-trois cantons du département et le président sortant du conseil général, Mathieu Klein (PS), est largement en tête dans son canton de Nancy (43,50 % contre 29,6 % à son adversaire UDI). La droite républicaine, en revanche, a été éliminée dans neuf cantons, en particulier à Toul, fief de Nadine Morano. A Nancy, alors que la droite et le centre ont réussi à conserver la ville aux municipales de 2014, c’est la gauche qui est plébiscitée dans deux cantons sur trois.

En Moselle, la droite s'est qualifiée dans 20 cantons sur 27 - la plupart dans le cadre d'un duel avec le FN, qui a recueilli 32% des voix dans l'ensemble du département. Le parti de Marine Le Pen s'est qualifié dans 24 cantons sur 27, dont 15 où il est arrivé en tête. Il peut espérer plusieurs victoires dimanche prochain, dont celle du maire de Hayange Fabien Engelmann, qui a frôlé les 40% des voix et affrontera au second tour un candidat divers gauche. Dans ce département à forte tradition ouvrière, la gauche ne s'est qualifiée que dans neuf cantons sur 27 et a été éliminée dans plusieurs de ses bastions historiques. Le maire de Metz, Dominique Gros, sauve toutefois l'honneur du PS: arrivé en tête dans son canton de Metz-1, il est bien placé pour l'emporter face au FN.