Meuse : poursuivi aux Assises pour "actes de tortures" et de "barbarie" sur sa femme
La Cour d’Assises de la Meuse se prononce de mardi soir sur le sort d’un homme accusé d’actes de tortures et de barbarie sur sa compagne. Son profil psychologique est effrayant : déjà condamné pour des faits similaires, il terrorisait ainsi de nombreuses femmes.
Le profil psychologique de l’accusé, 51 ans, donne des sueurs froides aux enquêteurs et à la justice. Le procès qui s’est ouvert la semaine dernière devant les Assises de la Meuse et qui doit s’achever ce mardi soir fait suite aux violences conjugales subies par une femme originaire d’Etain (Meuse). Son mari qui depuis a été placé en détention provisoire et doit désormais s’expliquer devant les juges, est accusé d’avoir battu, violé et ébouillanté sa compagne. La victime avait même dû être transportée vers le service des grands brûlés de Metz en mai 2012. Des brûlures de différents degrés sur 13% de son corps, selon les conclusions de l’instruction.
Sa femme attend trois jours pour aller aux urgences faute de couverture sociale
Lors du procès, plusieurs femmes se sont succédées à la barre pour témoigner de la violence de l’accusé. Outre la femme qui partageait sa vie, Patrick a également harcelé d’autres victimes. Sa principale victime qui a attendu trois jours pour se rendre à l’hôpital de Verdun car elle n’avait plus de couverture sociale avait le visage tuméfié, plusieurs côtes fêlées.
D’autres victimes assurent que le prévenu était souvent alcoolisé, harcelant et violent. Une femme qu’il a brièvement fréquentée a accepté sous la contrainte plusieurs relations sexuelles car il menaçait de violer ses fillettes. La même assure s’être retrouvée attachée sur un lit pour se voit offrir son corps à un autre homme. Une autre s’est faite apostrophée devant l’école de ses enfants. «Si tu ne sors pas avec moi, je t’envoie au cercueil» aurait alors lancé le quinquagénaire.
"Si tu ne sors pas avec moi, je t’envoie au cercueil"
Déjà condamné à 31 reprises, le suspect qui s’est fait tatouer un serpent sur le visage est surnommé dans son fief d’Etain, le «canard». Dans cette petite ville 3 780 habitants située dans la campagne meusienne entre Verdun et Metz, l’homme violent est connu pour «ses excès de colère». Il terroriste régulièrement les femmes du village. Selon une expertise psychiatrique, sa personnalité est façonnée par une enfance difficile. Il passe une partie de sa jeunesse à vagabonder dans une roulotte tirée par des chevaux. Sa maman l’abandonné à l’âge de 12 ans en partant avec une sœur. Sa jumelle va rester avec Patrick. Le contexte familial et personnel de l’accusé est alors explosif. Rapidement l’alcool devient une habitude. Le jeune homme se transforme en pervers égocentrique qui «n’éprouve pas d’empathie, de sentiments, de remords et d’affection». Violent et impulsif, il est imprévisible.
Le verdict de la Cour d’Assises est attendu ce mardi soir.
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