Actes de tortures et de barbarie sur sa compagne : 15 ans de prison
Un homme a été condamné à 15 ans de réclusion pour des actes de tortures et de barbarie commis sur sa compagne. Elle était battue quotidiennement par cet homme au passé catastrophiques. Pendant le procès d’Assises, d’autres femmes ont témoigné de la violence du bourreau.
La Cour d’Assises de la Meuse et les jurés ont tranchés mardi soir après quatre heures de délibération. Un homme âgé de 51 ans, qui vit dans le village d’Etain (Meuse) entre Verdun et Metz a été condamné par la Cour à quinze ans de réclusion. Pour ce genre de faits, concernant des violences de la part d’un compagnon ou d’une compagne, l’accusé risquait jusqu’à 20 ans de prison ferme.
Le profil psychologique de l’accusé a donné des sueurs froides aux enquêteurs et à la justice. Le procès qui s’est ouvert la semaine dernière devant les Assises de la Meuse et qui s’est refermé mardi fait suite aux violences conjugales subies par une femme originaire d’Etain. Son compagnon qui depuis a été placé en détention provisoire était d’avoir battu, violé et ébouillanté sa compagne. La victime avait même dû être transportée vers le service des grands brûlés de Metz en mai 2012. Des brûlures de différents degrés sur 13% de son corps, selon les conclusions de l’instruction.
Sa femme attend trois jours pour aller aux urgences faute de couverture sociale
Lors du procès, plusieurs femmes se sont succédées à la barre pour témoigner de la violence de l’accusé. Outre la femme qui partageait sa vie, Patrick a également harcelé d’autres victimes. Sa dernière compagne qui a attendu trois jours pour se rendre à l’hôpital de Verdun car elle n’avait plus de couverture sociale avait le visage tuméfié, plusieurs côtes fêlées.
D’autres victimes assurent que le prévenu était souvent alcoolisé, harcelant et violent. Une femme qu’il a brièvement fréquentée a accepté sous la contrainte plusieurs relations sexuelles car il menaçait de violer ses fillettes. La même assure s’être retrouvée attachée sur un lit pour se voit offrir son corps à un autre homme. Une autre s’est faite apostrophée devant l’école de ses enfants. «Si tu ne sors pas avec moi, je t’envoie au cercueil» aurait alors lancé le quinquagénaire.
"Si tu ne sors pas avec moi, je t’envoie au cercueil"
Déjà condamné à 31 reprises, le suspect qui s’est fait tatouer un serpent sur le visage est surnommé dans son fief d’Etain, le «canard». Dans cette petite ville 3 780 habitants située dans la campagne meusienne entre Verdun et Metz, l’homme violent est connu pour «ses excès de colère». Il terroriste régulièrement les femmes du village. Selon une expertise psychiatrique, sa personnalité est façonnée par une enfance difficile. Il passe une partie de sa jeunesse à vagabonder dans une roulotte tirée par des chevaux. Sa maman l’abandonné à l’âge de 12 ans en partant avec une sœur. Sa jumelle va rester avec Patrick. Le contexte familial et personnel de l’accusé est alors explosif. Rapidement l’alcool devient une habitude. Le jeune homme se transforme en pervers égocentrique qui «n’éprouve pas d’empathie, de sentiments, de remords et d’affection». Violent et impulsif, il est imprévisible.
0 Commentaire