Aux régionales, Florian Philippot surfe sur les migrants pour lancer sa campagne

Politique

PHOTO : ARNAUD SCHERER/ LORACTU.fr

Le vice-président du FN et tête de liste du parti pour les élections régionales en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Florian Philippot, a officiellement lancé dimanche sa campagne, en axant son discours sur la lutte contre le "gaspillage" et la fin des subventions aux migrants.

Devant quelque 500 personnes réunies pour un "déjeuner militant" à Void-Vacon (Meuse), petite ville située à l'exact centre géographique de la nouvelle grande région, M. Philippot a martelé ses thèmes de campagne en insistant sur les économies à faire, par exemple en coupant toutes les subventions aux communes accueillant des migrants (environ 200.000 euros en Lorraine sur un budget évalué à 1 milliard d'euros).

"La région n'est pas décisionnaire" sur les migrants, a reconnu le candidat, mais "nous ferons savoir aux villes qui ont déjà annoncé qu'elles allaient accueillir des migrants qu'elles ne pourront pas compter sur le moindre soutien du conseil régional" sur ce sujet. Il a en outre indiqué qu'il organiserait, en cas de victoire, une consultation régionale pour "peser" sur le gouvernement sur cette question.

Metz comme capitale régionale, plaide le vice-président du FN

Pour faire des économies, il s'est également engagé à réduire "drastiquement" le nombre de vice-présidences et à ne pas pourvoir le poste de président délégué s'il est élu en décembre. M. Philippot a également de nouveau plaidé pour Metz comme capitale d'une région dont il a fustigé l'incohérence "économique, historique, géographique", alors que Strasbourg est inscrite comme future capitale de la Grande région.

La campagne des régionales dans l'Est a été marquée par la polémique née des propos de la candidate Les Républicains (LR) et tête de liste en Meurthe-et-Moselle Nadine Morano sur "la France pays de race blanche", déclaration qui risque de lui coûter son investiture. Interrogée sur le sujet, M. Philippot a déclaré cette semaine sur France Info qu'il ne souhaitait pas "récupérer" Mme Morano.

En 2010, le FN avait réuni 14,87% des suffrages exprimés en Lorraine au premier tour, et 18,44% au second.

(Avec AFP)