L'annulation du concert de Black M est "un premier pas vers le fascisme" pour le gouvernement
Le gouvernement prend la défense de Black M et du maire (PS) de Verdun (Meuse) après l’annulation du concert du rappeur prévu en marge des commérassions de la bataille de Verdun. Une violente polémique, notamment entretenue par l’extrême droite, est née après l’annonce de sa venue.
Le secrétaire d'État aux Anciens combattants Jean-Marc Todeschini a exprimé vendredi sa "colère de voir qu'un déferlement de haine" a conduit à l'annulation du concert de Black M prévu le soir des commémorations officielles du centenaire de la bataille de Verdun.
"Je veux dire (...) ma colère de voir qu'un déferlement de haine, d'injures et de menaces force un élu à annuler le concert d'un artiste dans un pays où la liberté d'expression et de création sont des valeurs et des droits fondamentaux", déclare M. Todeschini dans un communiqué. "Dois-je rappeler que c'est justement pour ces valeurs de la République que nos soldats, venus de toutes les origines sociales, de tous les continents, de toutes les religions, et jeunes pour l'immense majorité d'entre eux, ont combattu et sont morts voilà cent ans à Verdun?" souligne-t-il
"Ce déferlement de haine, d'injures et de menaces est indigne d'une démocratie et du respect que méritent les élus d'une ville dont la guerre a fait une martyre", ajoute le secrétaire d'État, qui exprime "toute (sa) solidarité" au maire et aux élus concernés.
- Une "déferlante de haine", dénoncée par le maire PS -
Le rappeur et membre du groupe Sexion d'Assaut Black M devait se produire le 29 mai, après la cérémonie de commémoration de la bataille de Verdun, à laquelle sont attendus le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Après plusieurs jours de polémique, le maire de Verdun Samuel Hazard a finalement annulé le concert.
"Je suis choqué, ça me fait peur." Voici la première réaction du gouvernement après la décision de la mairie socialiste de Verdun d'annuler le concert de Black M programmé le 29 mai à l'issue des cérémonies de commémoration du Centenaire. "C'est un premier pas vers le totalitarisme, vers le fascisme", a dit sur iTélé le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.
Sur BFMTV, le Secrétaire d’Etat a même dénoncé des "atteintes à l’intégrité physique" du maire PS de Verdun qui refuse désormais de s’exprimer sur cette polémique.
(Avec AFP)
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