Centenaire : un soldat allemand tombé à Verdun inhumé en Meuse
Le soldat allemand Hans Winckelmann, tombé à Verdun il y a près d'un siècle, a été inhumé samedi au cimetière allemand de Romagne-sous-Montfaucon (Meuse), à une tombe de son frère Karl, lui aussi tombé sur ce champ de bataille emblématique de la Première Guerre mondiale.
Le soldat allemand Hans Winckelmann, tombé à Verdun il y a près d'un siècle, a été inhumé samedi au cimetière allemand de Romagne-sous-Montfaucon (Meuse), à une tombe de son frère Karl, lui aussi tombé sur ce champ de bataille emblématique de la Première Guerre mondiale.
En présence notamment de l'ambassadeur d'Allemagne en France, Nikolaus Meyer-Landrut, et du maire de Ratzeburg, dans le Schleswig-Holstein, ville d'origine des frères Winckelmann, Hans a rejoint le cimetière militaire allemand où reposent quelque 6.000 soldats tombés pendant les deux conflits mondiaux.
La cérémonie était organisée à la veille des commémorations officielles du centenaire de la bataille de Verdun, prévues dimanche en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande. Hans A.W. Winckelmann "est probablement tombé le 20 août 1917, et sa dépouille a été retrouvée en mars 2014 dans le cadre de travaux forestiers", a raconté Markus Meckel, responsable de l'association allemande d'entretiens des cimetières de guerre.
Il a toutefois fallu deux ans pour que ses os retrouvent une sépulture, a expliqué Pierre Lenhard, ancien gendarme très investi dans la question des dépouilles de soldats, qui a identifié Hans Winckelmann grâce à la médaille retrouvée près des ossements, dans le village détruit d'Aumont.
"Les Allemands préfèrent que les corps aillent au cimetière de Labri", a indiqué Pierre Lenhard. Mais l'ex-gendarme a réussi à transmettre le dossier des frères Winckelmann à l'ancienne ambassadrice d'Allemagne, qui a accepté qu'ils soient réunis dans le même cimetière.
Plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement samedi à Romagne-sous-Montfaucon, notamment la musique militaire d'Ulm, qui a joué les sonneries aux morts française et allemande. Des jeunes de Ratzeburg, venus spécialement pour l'occasion, ont lu des lettres de soldats de la Grande Guerre, puis deux d'entre eux ont transporté le petit cercueil devant la croix 621 A, sous laquelle reposeront les os du soldat.
Une poignée de terre de sa ville natale a été jetée sur le cercueil, et de nombreuses couronnes de fleurs y ont été déposées. Environ 80.000 soldats reposent encore sous la terre de Verdun, non loin des quelque 130.000 dont les ossements ont été transférés à la nécropole nationale de Douaumont (Meuse).
(Avec AFP)
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