Meuse: une mère qui a tué ses trois enfants de 2, 3 et 5 ans devant les assises

Faits Divers

Le tribunal de Bar-le-Duc (Meuse). (PHOTO: GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr)

Mercedes. S qui est placé en détention provisoire depuis novembre 2013 est attendue devant la cour d’assises de Bar-le-Duc de mardi à jeudi pour son procès. La quadragénaire sera jugée pour le triple meurtre de ses enfants survenu dans la nuit du 16 au 17 novembre 2013 à son domicile de Bar-le-Duc alors qu’elle avait un droit de garde partiel. Les trois enfants, frères et sœurs, âgés de 2, 3 et 5 ans étaient confiés à une famille d’accueil.

Les trois enfants avaient été découverts morts étouffés au domicile de leur mère, qui avait été placée en garde à vue, dimanche 17 novembre dans la soirée, à Bar-le-Duc, dans la Meuse. La femme, âgée de 39 ans à l’époque des faits, n'avait en effet pas rendu ses enfants à la famille d'accueil dans laquelle ils étaient placés. Alertés, les policiers se sont rendus à son domicile vers 21 heures. Ils y ont découvert les corps sans vie des deux fillettes et du garçonnet, allongés dans leurs lits. "Cette femme était séparée du père des enfants et vivait seule à Bar-le-Duc. Elle avait un droit de visite et d'hébergement pour le week-end, mais n'a pas rendu les enfants à 18 heures comme prévu", avait précisé la police après l’horrible découverte.

La mère de famille aurait projeté, en vain, de se suicider après avoir étouffé les trois enfants. Les policiers l'ont retrouvée "assise sur le canapé, le regard hagard", sous l'emprise de somnifères. Un couteau avait en outre été retrouvé sous son oreiller. Elle avait reconnu les faits lors de sa garde-à-vue.

- Débats autour de la prise de médicaments -

Selon les conclusions de l’instruction, la mère de famille n’aurait pas supporté les pleurs dans la nuit de l’un de bambins qui était malade. Agacée que ses deux autres frères et sœurs se réveillent à cause du bruit, elle a étouffé un premier enfant puis a tué les deux autres à l’aide d’un oreiller.

Des médicaments ont été retrouvés lors de la perquisition du domicile où s’est déroulé l’insoutenable. Des anxiolytiques qu’a ingérés la mère avant de passer à l’acte qu’elle a pu aussi donner à ses enfants pour qu’ils résistent moins à sa pulsion meurtrière. Le procès devra notamment déterminer si son discernement a été altéré par cette prise de médicaments, ce qui pourrait lui valoir une peine plus clémente.

La prévenue risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.