Metz: un responsable de la police municipale accusé de viol par une collègue
Une ex-policière municipale de Metz a de nouveau saisi la justice portant des accusations de viol sur son ancien responsable qui est toujours en poste. Elle l’accuse de viol. L’affaire d’abord classée sans suite en 2011 est relancée plongeant l’institution dans l’embarras.
Une femme, ex-policière municipale au sein de la brigade de Metz, accuse l’un de ses anciens responsables toujours en poste de viol et de harcèlement sexuel selon l’association contre les violences faites aux femmes au travail. Si sa première plainte avait été classée sans suite en 2011, le tribunal administratif de Strasbourg a considéré que ce responsable hiérarchique avait profité de sa position au sein de l’institution policière pour harceler sexuellement sa collègue. En parallèle, une instruction a été ouverte par un juge d’instruction à Nancy sur les accusations lancées par l’ancienne policière.
«Je ne voulais pas qu’il vienne (chez moi, NDLR). C’est mon chef. Mais il a insisté en disant qu’il ne laissait pas un de ses agents dans la détresse» a témoigné, sous couvert d’anonymat l’ex-policière dans Le Républicain lorrain qui précise qu’elle avance avoir été violée à deux reprises «de façon très violente». Deux éléments chargent la version du responsable de la police qui assure que les relations sexuelles étaient consenties : un carnet personnel manuscrit où il évoque des «relations forcées» et un SMS envoyé à sa victime présumé avec les mêmes termes.
La mairie de Metz, responsable de l’organisation de la police municipale, a refusé de commenter officiellement cette affaire sensible dont la machine judiciaire est relancée. La justice administrative a enjoint la municipalité de protéger sa fonctionnaire de police et de lui payer un avocat. Le tribunal a forcé la ville à réintégrer la policière à son poste mais elle aurait proposé un autre poste tant que l’agresseur présumé est toujours en responsabilité. Refus de la plaignante qui assure vouloir regagner sa fonction. L’instruction se poursuit à Nancy et pourrait donner lui à un procès pour viol. Le responsable de l’ex-policière de 37 ans reste pour le moment présumé innocent et n’a pas fait l’objet de mise en examen.
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