Les premiers migrants de la jungle Calais sont arrivés en Lorraine

Meuse - 25/10/2016 10h37
Lu 41 782 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Les premiers migrants de la jungle Calais sont arrivés en Lorraine
Société
Les premiers migrants de Calais embarquent dans un bus à destination des CAO répartis dans toutes les régions de France, dont le Grand-Est qui compte 64 centres d'accueil.

Deuxième jour de démantèlement pour la «jungle» de Calais qui doit être détruite d’ici la fin de semaine dans la région Haut-de-France. Le plus grand bidonville d’Europe se vide petit à petit pour une grande opération de répartition dans les régions de France. La Lorraine accueille ses premiers migrants.

Les premiers migrants de la «jungle» de Calais sont arrivés lundi soir en Lorraine notamment dans les départements de la Meus, de Meurthe-et-Moselle et des Vosges tandis que d’autres arrivées sont prévues mardi. Le démantèlement de la «jungle» se poursuit à Calais où 2 300 migrants avaient été mis à l’abri lundi soir. Un total de 2.318 migrants, dont 400 mineurs, ont été "mis à l'abri" lundi, selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soit 1.918 majeurs ayant quitté le camp et 400 mineurs "orientés au centre d'accueil provisoire", situé sur le campement. 

Dans la file adulte, avant 08H00, un groupe de 200 personnes faisait déjà la queue devant le hangar, leur valise à la main. Salim, un Afghan, explique qu'il est arrivé à 07H00. Il veut partir "n'importe-où en France", "peut-être à Lyon", mais "avec ses six amis". Il n'est pas venu lundi car "lundi, c'était les Soudanais", dit-il.  Les autres Afghans viendront-ils tous' Il sourit. "Non, ils veulent passer en Grande-Bretagne", dit-t-il. Pour lui, "la +Jungle+ restera", "cela fait 17 ans, il y aura une autre +Jungle+ ailleurs". 

La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, se montre satisfaite: "bonne nouvelle, nous avons toujours beaucoup de monde, et c'est une bonne chose. Les gens viennent volontairement". Alors que les travaux de déblaiement de la "Jungle" doivent débuter mardi matin, elle précise: "il n'y aura pas de bulldozers, nous allons ramasser des déchets". 

Lundi soir en bus, 49  migrants ­  hommes  ­  en provenance du camp de Calais sont arrivés lundi soir à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle) au sud de Nancy, dans un ancien centre de formation de l’INRS transformé  en Centre d’accueil et d’orientation  (CAO) comme il en compte 450 répartis sur toute la France. Certains migrants sont accueillis en dehors de ces centres directement dans des logements mis à disposition des communes ou des bailleurs sociaux. Dans le département, dix personnes ont été accueillies dans le secteur de Lunéville : six à Blainville-sur-L’eau et quatre à Lunéville. Selon la préfecture, des arrivées sont encore prévues mardi ou mercredi. Au total, le département va accueillir une centaine de migrants.

La plupart des migrants répartis dans la région sont des Soudanais, des Afghans ou des Érythréens.

- Silence radio en Moselle -

En Meuse, deux bus en provenance de la "jungle" de Calais (Pas-de-Calais) en cours de démantèlement depuis lundi matin 8H sont arrivés dans le département à la mi-journée, selon les autorités préfectorales et le ministère de l'Intérieur. Les deux bus sont arrivés dans la commune des Islettes pour être accueillis dans un centre social. Au total, 77 migrants sont arrivés, 36 dans un premier bus et 41 dans le second véhicule parti le matin-même de Calais. Après leur arrivée et leur accueil dans ce centre social, la préfecture en lien avec les associations et les communes vont répartir les migrants dans neuf communes du département où des logements sociaux leur seront mis à disposition, a-t-on appris de même source. Les migrants vont être répartis à Saint-Mihiel, Verdun, Commercy, Montmédy, Bar-le-Duc, Stenay, Ligny-en-Barrois, Revigny-sur-Ornain et Tronville-en-Barrois.

Dans les Vosges, deux bus ont également déposé des migrants : une quinzaine à Epinal et une vingtaine à Saint-Dié-des-Vosges tandis que le village de Monthureux-­sur­-Saône va en accueillir une cinquantaine mercredi dans les locaux de son ancienne gendarmerie nationale.

En Moselle, le sujet est plus sensible puisqu’aucun bus n’a encore été aperçu dans le département qui doit faire face au flux migratoire le plus important de la région. La préfecture avait confirmé l’accueil d’une centaine de migrants en provenance de la jungle de Calais n’a plus communiqué depuis. Elle doit notamment gérer le camp de Blida qui malgré les démantèlements se reconstitue régulièrement avec 200 à 500 migrants, selon les périodes de l’année, qui vivent dans des conditions sanitaires indignes.

Au total, la Lorraine devrait accueillir 400 migrants de Calais et la région Grand-Est 2 332 migrants. 

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 3 jours
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Tous ces gars sont plutôt jeunes. Je pense que leur but premier était bien de se rendre au Royaume-Uni, pour y trouver un job. Or, la Grande-Bretagne ne veut plus en entendre parler. Le Brexit n'est pas fait pour arranger les choses. La France n'a pas vocation non plus, à accueillir toutes les misères du monde. C'est un socialiste qui l'a dit. La plupart sont des réfugiés économiques. Alors, que va -t-on faire d'eux ? Ceux qui seront déboutés du droit d'asile, ne seront pas forcément reconduit dans leurs pays d'origine. Donc, ils vont redevenir des clandestins, des sans-papiers. Et ils subsisteront de nouveau, dans des conditions précaires, voire dangereuses. Si le problème de la "Jungle de Calais" semble en apparence résolu, il n'en va pas de même pour l'immigration clandestine, qu'il sera difficile de juguler. Les prochains mois et les prochaines années, nous réservent des surprises. Répondre
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