Moselle: une caissière licenciée pour quelques centimes manquants dans sa caisse
Les prud’hommes doivent se pencher jeudi 8 septembre sur le dossier d’une hôtesse de caisse de L’Hôpital (Moselle) qui a été licenciée par son employeur, Intermarché, qui lui a reproché notamment un trou d’un peu plus d’un euro dans sa caisse. Elle dénonce un prétexte.
Une caissière travaillant pour Intermarché jusqu’en août 2015 a attaqué son ex-employeur aux Prud’hommes qui doit se pencher ce jeudi sur ce licenciement qu’elle considère comme «abusif». Il y a un peu plus d’un an, la chaîne de supermarché a renvoyé cette femme de 37 ans pour «faute grave». Le groupe de grande distribution lui reproche des manquements de tenue de caisse : un cas où il manquait 10 centimes d’euros et un autre 1,55 euros. Il reproche aussi à son ex-collaboratrice de ne pas avoir fait attention au retrait de produits alimentaires périmés dans les rayons du magasin dans lequel elle était employée, dans l’est du département de la Moselle.
"J'aimerais qu'on reconnaisse que ce n'est pas pour ce que j'ai fait, mais parce que j'ai ouvert ma bouche qu'on m'a licencié" a-t-elle confié à France Bleu, affirmant à la radio avoir dénoncé des dysfonctionnements interne à sa direction. Une dénonciation qui aurait provoqué chez son ex-employeur un certain agacement jusqu’à trouver des «prétextes» pour la renvoyer.
La mère de famille n’a toujours pas trouvé d’emploi depuis un an et approche de ses fins de droit à Pôle Emploi.
La chaîne de supermarché n’a pas souhaité de faire de commentaires tant que le jugement par le tribunal des prud’hommes n’est pas rendu.
- D'autres cas similaires en France -
Une caissière de 41 ans avait été récemment mise à la porte par Auchan City à Tourcoing (Nord) «un préjudice de 85 centimes d’euro». Les faits qui étaient reprochés à cette employée de 41 ans, préposée aux caisses où les clients scannent eux-mêmes leurs achats, remontent au 9 juillet, lors du passage en caisse d’une cliente. La médiatisation de l’affaire en France et l’implication de la CGT avaient permis la réintégration de l’hôtesse de caisse à son poste en août.
En 2011, à Mondelange (Moselle) une employée avait pris un ticket de caisse porteur d'une offre promotionnelle laissé par un client. Sa direction, qui parlait de vol, avait finalement reculé à la licencier. Notamment après une importante mobilisation des réseaux sociaux. Fortement médiatisée, cette affaire avait provoqué un vif émoi et Anne-Marie Costa était devenue un symbole du combat ouvrier. Plusieurs politiques dont la députée PS de Moselle Aurélie Filippetti s’étaient mobilisés en faveur de l’employée.
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