Sarrebourg sous tension après l'agression mortelle d'un adolescent
L'ambiance est tendue à Sarrebourg (Moselle) après la mort par arme blanche d'un adolescent de 15 ans sur une place du village. Deux militaires rattachés au régiment de la ville ont été mis en examen pour "coups mortels".
Selon nos informations, l'ambiance se tend à Sarrebourg où s'est déroulé dans la nuit de vendredi le meurtre d'un adolescent de 15 ans dont sont soupçonnés deux militaires qui appartiennent au régiment d'infanterie de la ville. Les deux suspects ont été mis en examen et écroués à Metz ce dimanche pour "coups mortels ms. Plusieurs militaires ont reçu depuis cette agression mortelle des menaces de mort et des insultes, provoquant l'inquiétude de la hiérarchie. "Les soldats ont reçu de nombreuses menaces et des insultes" après la mort de Jordan F. survenue dans la nuit de jeudi à vendredi, vraisemblablement pour une cigarette.
Par ailleurs, une voiture a été brûlée près de ma caserne de Sarrebourg, située en périphérie de la ville. Ces violences interviennent alors que la police a lancé un appel à témoins et que plusieurs médias ont diffusé le témoignage choc de deux étudiantes qui ont tenté de sauver le jeune homme alors qu'il était entre la vie et la mort. "Il voulait le tuer, le finir, l'achever" a témoigné l'une des deux étudiantes qui étaient présentés à la fin de la rixe opposant les jeunes.
Le procureur de la République appelle "au calme"
Lors d’une conférence de presse ce lundi après-midi, le Procureur de la République de Metz qui a ouvert une information judiciaire a appelé au calme autour de cette affaire. Plongeant la ville dans l’émotion mais aussi la colère, de nombreux habitants ont affiché leur hostilité à l’encontre des militants du régiment d’infanterie de Sarrebourg. Certains commerçants de la ville ont refusé de servir des militaires, arguant qu’ils «ne souhaitent pas vendre leur produits aux personnes responsables de la mort d’un adolescent innocent». La police a dû intervenir et a établit deux rappels à la loi.
«Leur statut de militaires n'a rien à voir dans cette affaire. J'en appelle au calme et à la responsabilité de tous» a demandé Christian Mercuri, procureur de la République de Metz lundi, trois jours après le drame. Toujours selon nos informations, des véhicules se sont fait remarquer en tournant bruyamment autour de la base de l’Armée. L’un des responsables militaires a pris en photo la plaque d’immatriculation permettant l’identification et l’interpellation d’occupants du véhicule dont certains sont déjà connus des services de police. Pour des raisons de sécurité, certains militaires ont dû être escortés par la police de la gare de Sarrebourg vers le camp de base. Les cadres du 1er régiment d’infanterie veulent en effet éviter «un nouveau drame».
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