A Nancy, les militaires du plan Vigipirate menacés de mort devant la synagogue
Deux militaires postés devant la synagogue de Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans le cadre du plan Vigipirate ont été menacés et insultés par un jeune homme. Dans le contexte de menace terroriste sans précédent, la police a rapidement procédé à son interpellation.
Ils passent des heures – dans le froid, sous la pluie ou face au vent – postés devant les grilles de la synagogue de Nancy depuis le renforcement du plan Vigipirate après les attentas sanglants du mois de janvier. Tous les jours, deux militaires assurent la sécurité du lieu de culte jugé par le ministère de l’Intérieur et la préfecture comme un site «sensible». Mardi, à la mi-journée, un jeune s’est arrêté en voiture devant la synagogue. Ouvrant sa fenêtre, il menace et insulte les militaires en faction.
"Vous allez tous crever"
«Vous aller tous crever» aurait lancé ce jeune homme de 20 ans qui habite dans la cité ducale. Le suspect aurait également insulté les militaires avant de prendre la fuite. La police, prévenue par les militaires qui ne prennent aucune menace ou provocation à la légère. Le jeune est homme a été interpellé à son domicile mercredi à l’issue d’une plainte déposée par les militaires menacés. Connu des services de police, il a nié les faits reprochés lors de sa garde-à-vue.
Le jeune est poursuivi pour «outrage à agent dépositaire de l’autorité publique» et «menaces de mort». Selon une source policière, il n’aurait pas proféré de propos faisant l’apologie du terrorisme. L’outrage adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, selon le code pénal. Par ailleurs, le fait de menacer un agent de la force publique (militaire, gendarme, policier, juge…) est plus sévèrement puni : deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende
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