Nadine Morano devrait rencontrer Robert Ménard, maire apparenté FN
La députée européenne, mise à l'écart de son parti Les Républicains, devrait rencontrer ce jeudi le maire apparenté FN de Béziers alors qu'elle y tient un meeting.
Nadine Morano chassée de la campagne des régionales en Meurthe-et-Moselle à cause de ses propos sur la France, "pays de race blanche" va faire campagne sur les terres du Front national. À Béziers, la députée européenne tient un meeting ce jeudi soir où elle continuera de tracer sa route pour la primaire de 2016. Selon Le Figaro, l'élue de Lorraine devrait même rencontrer en marge de cette réunion publique le maire apparenté FN Robert Ménard. Sulfureux, il affirme avoir tendu la main à Nadine Morano. "Elle m'a appelé pour me prévenir qu'elle serait là. Je lui ai dit que j'étais très content qu'elle vienne, que c'était une bonne idée" a confié le maire au Figaro.
Robert Ménard propose un accord à Morano
Évidemment, @nadine__morano est la bienvenue à #Béziers. Elle pourrait nous rejoindre dans une grande alliance de droite patriote.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 27 Octobre 2015
Selon le journal, Nadine Morano n'a pas démenti cette rencontre. Le fondateur de Reporters Sans Frontières a dénoncé la "chasse aux sorcières" dont a fait l'objet l'ancienne ministre de la part de sa famille politique. Ménard va même plus loin, assurant lui avoir dit "qu'il serait temps de regrouper tous les gens qui pensent comme nous (...)". Le maire apparenté FN fait un pas vers Nadine Morano au risque de mettre en difficulté la députée européenne mais abusus le parti de Marine Le Pen. Les dirigeants du FN - les principaux - avaient affirmé que Mme Morano n'avait pas sa place au Front national.
Nadine Morano aussi avait assuré à plusieurs reprises ne pas vouloir rejoindre le FN notamment à cause de désaccords sur le programme économique ou sociétal de Marine Le Pen. Toutefois, sur l'immigration, la sécurité, l'identité ou la laïcité, les deux femmes se rejoignent. L'élue de Lorraine se rend à Béziers quelques semaines après le président de son parti, Nicolas Sarkozy, qui avait sonné une violente charge contre elle a l'occasion de son discours. "Tant que je serai président (du parti), personne ne portera le drapeau de notre famille en prétendant que la France est une race" avait-il dit à la tribune. Au même moment, devant 6 millions de téléspectateurs, Morano enfonçait son parti et Nicolas Sarkozy au JT de 20H de TF1.
2Commentaires