A Nancy, Société Générale va supprimer 114 emplois malgré des bénéfices record
Le groupe bancaire va supprimer une centaine d’emplois Nancy d’ici 2018 s’inscrivant dans un vaste plan d’économies en France alors que Société Générale affiche un bénéfice record. La gauche municipale interpelle Emmanuel Macron et lui demande d’intervenir.
Le groupe Société Générale entend supprimer 114 postes et fermer son pôle service-client situé au centre-ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) d’ici 2019 voire 2018. Les bureaux situés boulevard de la Mothe sera frappé de plein fouet par un vaste plan d’économies lancé par le groupe français visant à supprimer 400 agences et 2 000 postes. Outre les agences, certains pôles régionaux sont concernés permettant au total 850 millions d’euros d’économies alors que la banque a réalisé un bénéfice record de 4 milliards d’euros lors de son dernier exercice.
Les différents centres de back-office de la banque qui traitent ses opérations de crédits en régions ou autres opérations à distance. A la suite de cette rationalisation, ces centres ne devraient plus compter que 2.700 salariés, contre 3.250 aujourd’hui, représentant un peu moins de 12% des effectifs du réseau Société Général en France. «Nous ferons jouer des mécanismes de mobilité interne dans le réseau et les départs en retraite pour absorber ces réductions d’effectifs au cours des cinq prochaines années», précise le groupe.
La CFDT a annoncé lundi que les employés du centre de Nancy cesseront le travail mardi et manifesteront pour s’opposer à la future fermeture. A gauche, le groupe municipal d’opposition PS-ELLV-PC a écrit un courrier au ministre de l’Economie en lui demandant d’intervenir rapidement. Bertrand Masson (PS) s’est dit «étonné» de la décision de la Société Générale alors que Nancy «accueille de nombreux sièges régionaux de banque». «Boursorama est aussi né à Nancy (racheté par la Société Générale depuis, NDLR) assure M. Masson. La gauche s’agace car Société Générale a reçu «38 millions d’euros par le CICE et réalise 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires».
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