Moselle: un homme jugé pour avoir exécuté et enterré un boulanger
La cour d’appel des assises de la Moselle juge dès ce mardi un homme accusé d’avoir tué de plusieurs balles un ex-boulanger pour une dette d’argent pour d’avoir enterré son corps. Un premier procès l’avait condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Il reconnaît avoir tiré.
Qu’est-il arrivé à Laurent Royer, en 2011 à Blénod-Lès-Pont-A-Mousson (Meurthe-et-Moselle) ? Le procès en appel de la Cour d’assises de Moselle à Metz se penche, pour un second procès, sur le sort de cet ex-boulanger nancéien qui avait été retrouvé mort exécuté de deux balles dont l’une dans la tête et enterré sous terre. Le tueur présumé Turgay Firik avait été condamné en 2015 à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nancy mais avait fait appel d’où ce second procès qui, espèrent les proches de M. Royer, livrera enfin des réponses sur les circonstances de sa mort brutale et violente.
La victime est portée disparue au moment où il a convenu d’un rendez-vous avec Turgay Firik pour conclure la vente d’un immeuble. La voiture de l’ex-artisan boulanger est retrouvée vide stationnée sur le parking de la gare SNCF de Pont-à-Mousson. Entre temps, la famille de Laurent Royer avait signalé sa disparition à la police. Un témoignage clé, celle d’une famille qui réside à Blénod-Lès-Pont-À-Mousson va affirmer aux enquêteurs avoir entendu deux coups de feu le soir du 26 juillet 2011 dans l’enceinte d’une entreprise située non loin de leur domicile. Pire : la famille aperçoit deux hommes transporter un corps dans une brouette.
- Suspecté d’un autre meurtre -
L’enquête déterminera que M. Boyer est mort de deux balles tirées dont l’une à bout portant. Les gendarmes chargés de l’enquête retrouveront le corps de Laurent Boyer dans l’enceinte de l’entreprise enterré sous terre. Une entreprise qui appartient à Turgay Firik et son frère qui deviennent alors les seuls suspects du meurtre. Un meurtre dont le mobile porterait sur une transaction immobilière et sur un pot de vin de 25 000 euros. Turgay Firik avait assuré que M. Boyer avait sorti une arme dans un excès de colère. Pris de peur, l’entrepreneur aurait finalement tiré le premier. Une version qui n’avait pas séduit la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle l’année dernière.
Le frère de Turgay Firik a été condamné quant à lui à un an de prison pour avoir modifié une scène de crime. Il n’aurait pas participé directement au crime, avait estimé la Cour d’assises. Par ailleurs, selon Le Républicain Lorrain de ce mardi, l’homme qui comparait devant les jurés dès aujourd’hui est suspecté du meurtre d’un autre homme retrouvé mort dans un canal à Hauconcourt (Moselle) près de Metz. Touché de quatre balles et de plusieurs coups de couteau, il aurait été jeté dans l’eau. Un procès qui se déroulera ultérieurement où Turgay Firik sera jugé.
Le verdict du second procès du meurtre de Laurent Royer est attendu vendredi. Le prévenu risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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