Nancy: le détenu décède en prison, les codétenus préviennent la famille par téléphone

Nancy - 03/05/2016 14h05
LORACTU.fr La Rédaction
Nancy: le détenu décède en prison, les codétenus préviennent la famille par téléphone
Faits Divers
L'entrée de la prison de Nancy-Maxéville, en Meurthe-et-Moselle. (PHOTO: LORACTU.fr)

Un détenu est mort ce dimanche à la prison de Nancy-Maxéville (Meurthe-et-Moselle) dans des circonstances qui restent floues. La famille a été prévenue par des codétenus grâce à des téléphones clandestins. Les proches pourraient déposer plainte contre X pour «homicide».

L’homme de 34 ans qui était incarcéré à la prison de Nancy a été retrouvé mort dans sa cellule dimanche 1er mai, selon des sources syndicales. Le détenu a été retrouvé inanimé dans sa cellule alors que les premiers éléments ne permettent pas déterminer l’origine du décès. Il ne s’agirait pas d’un suicide et aucune trace suspecte de coups ou d’agressions n’a été retrouvée sur le corps du détenu. Le parquet de Nancy a ouvert une enquête pour «recherche des causes de la mort» tandis que la famille pourrait déposer plainte contre X pour «homicide».

Le plus troublant dans cette affaire, selon les mêmes sources, c’est que la famille du détenu aurait été prévenue dans la foulée de sa mort par des codétenus. Comment est-ce possible ? Grâce à un ou plusieurs téléphones clandestins dissimulés dans la cellule en question. «Des faits désormais classiques» déplorent une syndicaliste qui estime que n’importe quel détenu a désormais accès à un téléphone dans la prison «sans grande difficulté». Les autres détenus auraient donc prévenu les proches peu après sa mort tandis que la direction de la prison a appelé la famille vers 20H dimanche soir, environ deux heures après la constatation du décès.

La direction assure avoir appelé les proches – qui seront reçus ce mercredi – le «plus rapidement possible» et ne confirme pas la version des appels passés par des détenus. L’usage des téléphones est en effet courant désormais dans les prisons françaises. Des syndicats réclament depuis plusieurs années des fouilles systématiques à la sortie des parloirs ce qui n’est pas autorisé afin de lutter contre l’intrusion de téléphones, de cartes SIM, de drogues ou d’armes blanches. 

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