Lorraine: un détenu de la prison d’Ecrouves condamné pour apologie du terrorisme
Un détenu de la maison d’arrêt d’Ecrouves (Meurthe-et-Moselle), près de Toul a écopé de 18 mois de prison ferme pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Son avocate a défendu un homme qui a «pété un câble». Des arguments qui ne séduisent pas la justice dans ce contexte de menace.
Le tribunal correctionnel de Nancy a condamné vendredi un détenu de la maison d’arrêt d’Ecrouves à dix-huit mois de prison ferme pour «apologie du terrorisme» après des propos tenus en avril dernier, avant les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray survenus cet été. «Je reviendrai avec une kalach vous rafaler (…) Devant ma télé, le 13 novembre, je jubilais. C’était le 14-Juillet, c’était comme un feu d’artifice» a lâché le détenu aux policiers lorsqu’ils sont venus l’extraire de sa cellule après une perquisition de son logement à Metz-Borny.
Alors qu’il est incarcéré pour des violences volontaires, les policiers messins ont retrouvé de la drogue et des armes à son domicile. Lors de son extraction par les enquêteurs, c’est à ce moment qu’il a copieusement insulté les forces de l’ordre et menacé la France. «Je rêve de revoir des Français agonisant au sol pour leur cracher dessus. Je vais aller en Syrie me radicaliser. Je ne suis plus Français» lâche-t-il alors que l’attentat de la promenade des Anglais le 14 juillet dernier n’a pas encore eu lieu. Une menace glaçante quand on connaît le mode opératoire du terroriste au camion à Nice.
L’avocate a tenté de disculper son client en assurant qu’il n’était pas musulman pratiquant et qu’il voulait attirer l’attention, choquer. Le tribunal correctionnel n’a pas été séduit par les arguments de la défense en condamnant cet homme à 18 mois de prison ferme alors qu’il devait sortir à l’automne de sa cellule d’Ecrouves.
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