Nancy n’exclut pas le recours au téléphérique d’ici 2022 en plus du tram

Nancy - 18/10/2016 15h03
Lu 29 178 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Nancy n’exclut pas le recours au téléphérique d’ici 2022 en plus du tram
Société
Un projet de téléphérique urbain qui sera développé en Ile-de-France dans le Val-de-Marne. (PHOTO: ILLUSTRATION)

Le président (UDI) de la métropole du Grand Nancy qui détient la compétence des transports de l’agglomération a annoncé que le débat sur le remplacement du tram de la ligne 1 qui doit être effectif d’ici 2021 va s’ouvrir en janvier prochain. L’idée d’une téléphérique sur une partie du parcours n’est pas exclue.

La nouvelle métropole du Grand-Nancy s’apprête à ouvrir officiellement au mois de janvier prochain un débat sur l’avenir du tram de la Ligne 1 qui doit être remplacé d’ici 2022. La solution doit être trouvée d’ici l’été 2017 et André Rossinot, président UDI de la métropole, doit trouver un consensus politique sur un sujet sensible qui divise profondément Nancy et ses élus mais aussi ses habitants depuis la mise en service de ce tram sur pneus en 2001. Premier geste : c’est le maire (PS) de Maxéville, Christophe Choserot, qui est l’élu chargé des études sur le renouvellement de la ligne de tram.

- Des décisions avant l'été 2017 -

L’élu qui est également l’un des vice-présidents de la métropole a assuré que l’objectif de renouvèlement de la ligne 1 serait de passer de 40 000 passagers en moyenne par jour au quasi-double à 70 000 personnes transportées sur la ligne qui accueille le plus de voyageurs dans l’agglomération nancéienne. «On a un tram qui enregistre 45 000 validations par jour, si on délimite à ce chiffre, le bus à haut niveau de service (comme la ligne 2, NDLR) est possible. Mais si on se donne l’objectif de 70 000, il nous faut au moins un tram à cinq caisses» a assuré cette M. Choserot sur l’antenne de France Bleu. Conscient que le dossier est chaud et que la ligne de tram est saturée notamment en heures de pointe et à destinations des pôles étudiants, la métropole devrait trancher d’ici l’été prochain voire le printemps sur les solutions retenues pour remplacer son tram sur pneus qui lui pose bien des problèmes depuis sa mise en service. «Avant les législatives (de juin) et même la présidentielle» a avancé le maire socialiste de Saint-Max à la radio.

Une concertation des maires de la métropole, des usagers, des commerçants doit se dérouler les prochaines semaines. Le Grand Nancy devra aussi composer avec ses fondeurs, notamment le maire LR de Saint-Max où une partie de la ligne 1 passe. Opposé au principe du bus à haut niveau de service dans son centre-ville pour contenter ses automobilistes, l’élu local veut une autre solution comme par exemple le tram sur rail. Par ailleurs, l’autre point chaud du réseau est la montée de Brabois (12% de dénivelé) entre le vélodrome de Vandœuvre-lès-Nancy et le CHU. Une zone qui s’annonce encore plus stratégique ces prochaines années puisque André Rossinot a récemment annoncé son intention de réunir toutes les entreprises et les pôles universitaires de Brabois ainsi que le campus ARTEM en phase d’achèvement en une seule structure. Avec de plus en plus de travailleurs et d’étudiants qui rejoignent les hauteurs de l’agglomération de Nancy, la métropole s’attend à devoir faire face à un boom du trafic entre le centre-ville, ARTEM et jusqu’au plateau de Brabois.

- Le téléphérique, un modèle de transports dont rêvent beaucoup de villes -

Ainsi, selon Christophe Choserot l’option du téléphérique entre vélodrome et la CHU «est sur la table» a-t-il assuré à la radio. «Entre le véolodrome et le CHU, peu de passagers descendent. Je lance le sujet, pourquoi pas un téléphérique, c’est déjà le cas à Brest. C’est une solution posée sur la table» assure l’élu métropolitain. Le téléphérique de Brest qui est en service d’ici fin octobre 2016 relie deux quartiers de la ville bretonne. Les cabines permettront de faire un trajet de 320 mètres en trois minutes, chacune véhiculant 60 passagers.

A Nancy, l'ex-candidat aux municipales Frank-Olivier Potier et actuel conseiller au cabinet du maire avait fait cette proposition de téléphérique pendant la campagne de 2014. 

A Grenoble, le premier téléphérique urbain date de 1934. Il relie la ville au site touristique de la Bastille. Depuis 1976, il transporte des “bulles” qui peuvent chacune accueillir six personnes. Ce n’est pas à proprement parler un transport urbain, car il n’est pas pleinement intégré au réseau de transports de la ville. L’Île-de-France pourrait à son tour voir des téléphériques pointer le bout de leur nez. Dès 2018, le Val-de-Marne pourrait lancer les travaux du Téléval, qui relierait le terminus de la ligne 8 du métro, à Créteil, à Villeneuve-Saint-Georges, en desservant plusieurs communes. En tout, 13 projets sont à l’étude dans toute l’Île-de-France, dont un qui relierait les gares d’Austerlitz et de Lyon, en traversant la Seine.

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