L’AS-Nancy Lorraine sur le point d’être racheté par des fonds chinois

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Momo Sissoko lors d'un match face à l'AS-Nancy-Lorraine.

L’AS-Nancy Lorraine s’apprête à vivre ses derniers jours comme club français indépendant. Les investisseurs étrangers qui souhaitent racheter le club de Ligue 1 commencent à se faire connaître selon plusieurs médias dont France Bleu et L’Est Républicain. Le président de l’ASNL, Jacques Rousselot, confirme des discussions en cours avec des investisseurs étrangers, option qu’il ne cache pas depuis plusieurs années. Officiellement, aucune date n’est annoncée pour acter le rachat.

Selon ces médias, un "compromis de vente" aurait été signé entre l'AS Nancy Lorraine et un conglomérat chinois, "une société basée à Londres, aux capitaux chinois et canadiens". Les futurs acheteurs ont désormais jusqu'au 15 novembre pour apporter des garanties financières aux banques et au club avant que le processus de vente ne se mette vraiment en place. La radio locale évoque une procédure accélérée. D'après eux, Cyril Guth, représentant du conglomérat chinois était présent au stade Marcel Picot mercredi pour assister à une rencontre de la Coupe de la Ligue. Le conseil d'administration et le conseil de surveillance du club devront ensuite valider le rachat.

Devant les caméras de l’émission J+1 (Canal+), M. Rousselot a confirmé les discussions en cours. «On est toujours en discussion, a expliqué le président de l'ASNL. C'est vrai que c'est un vrai déchirement pour moi si je devais être amené à quitter le club. On verra ce que les nouveaux propriétaires souhaiteront. Mais je serais toujours à leur disposition» a-t-il conclu sans donner d’échéances. A la tête du club depuis une vingtaine d’années, il n’est pas assuré de rester en place en cas de vente de 80% de ses parts à ce conglomérat étranger.

Jacques Rousselot livre son sentiment sur la vente probable de son club de toujours pour #Jplus1 pic.twitter.com/DuyZr7uEt1

— J+1 (@jplusun) 30 octobre 2016

Le club voudrait aussi – peut-être après son rachat – devenir propriétaire du stade Marcel Picot où il joue à domicile. Propriété de la métropole du Grand Nancy, Jacques Rousselot a répété son envie qu’il appartienne au club. «Il est venu le temps que le privé se substitue aux collectivités et que le club soit maître de son outil» a dit l’indéboulonnable patron du club lorrain promis à un bel avenir à la Fédération Française de Football (FFF), peut-être à sa tête. Le président de la métropole du Grand Nancy (UDI) n’est pas formellement opposé à l’idée de céder le stade. Le dossier est sur son bureau. André Rossinot attend toutefois que les nouveaux propriétaires du club soient connus pour engager de possibles discussions.

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Après le Qatar qui accueillera une coupe du Monde de football en 2022, c’est à la Chine de lancer une vaste offensive internationale sur le ballon rond. Les industriels chinois sont passés à l'offensive en Europe. Plusieurs clubs européens ont accueilli des investisseurs de l'Empire du milieu. On pense notamment à l'Inter Milan et au Milan AC, qui sont tous les deux passés sous pavillon chinois cet été. Mais Aston Villa, West Bromwich Albion ou le Slavia Prague comptent également des groupes chinois dans leur capital. Et la France n'échappe pas à la règle : l'OGC Nice et l'Olympique Lyonnais ont également bénéficié d'investissements venant de la deuxième économie mondiale, tout comme Auxerre et le le FC Sochaux-Montbéliard en Ligue 2. Selon le cabinet Rhodium, les Chinois ont investi deux milliards de dollars dans le football étranger depuis janvier 2015.

La Chinese Super League (CSL) est le 12e championnat sportif au monde en termes de masse salariale, deux places derrière la Ligue 1. Encore plus flagrant, la deuxième division chinoise a dépensé plus d'argent l'hiver dernier que la Liga espagnole, la Bundesliga allemande ou notre Ligue 1. Les clubs de CSL, eux, ont déboursé 331 millions d'euros à la même période, loin devant la Premier League et ses 253 millions d'euros dépensés. Objectif pour la Chine : après les Jeux-Olympiques de Pékin en 2008, accueillir une coupe du Monde de football d’ici 2030.