Meurthe-et-Moselle: le père accusé d’avoir mortellement secoué Alyssa, âgée d’un mois
Un père de famille est jugé jeudi et vendredi par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy pour la mort de son nourrisson âgé d’un mois en 2014. Il est soupçonné de l’avoir mortellement secoué. Avant l’ouverture de son procès, il continue de nier.
Le drame avait secoué la petite ville tranquille de Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), 6 400 habitants, au nord de Nancy. Le 24 décembre 2014, la petite Alyssa âgée d’à peine un mois est admise à l’hôpital des enfants du CHU de Brabois. Son état est jugé préoccupant puis désespéré quelques heures plus tard, elle est alors en état de mort cérébrale. Elle décédera le lendemain, le 25 décembre, jour de Noël. Lors de sa prise en charge par les secours, l’enfant présentait les symptômes du bébé secoué.
La justice va se pencher durant ces deux jours du procès sur la personnalité du père de famille mais aussi sur le déroulé des faits du 24 décembre 2014. Durant cette journée habituellement heureuse dans bon nombre de foyers, la préparation des fêtes de Noël bat son plein. Dans l’après-midi, le père de famille âgé de 25 ans garde sa fillette au domicile conjugal, un appartement d’un quartier populaire de cette ville de Meurthe-et-Moselle.
- Morte le jour de Noël -
Le prévenu qui risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle plaide l’accident domestique. Il affirme que durant la journée de la veille de Noël, il a trébuché sur une rallonge électrique du logement et que son bébé lui a échappé des mains. L’enfant ne serait pas tombé au sol et a été rattrapé, in extremis par la cheville pendant sa chute affirme le père de famille qui avait été placé en détention provisoire à l’issue de sa mise en examen.
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Bébé mort secoué à Champigneulles: la mère est libre
L’homme est déjà connu pour des faits de violences et avait été condamné à de la prison ferme mais ses proches dépeignent le portrait d’un papa responsable qui s’est conformé aux responsabilités parentales après la naissance de la petite Alyssa.
Le verdict du procès est attendu vendredi. La mère de l’enfant qui avait été placée en garde-à-vue et entendue par les gendarmes en charge de l’enquête avait été mise hors de cause, absente du domicile au moment des faits. L’enquête n’a pas montré de violences préalables à l’épisode du 24 décembre où le corps de l’enfant avait bien les symptômes du bébé secoué.
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