Pour ses 50 ans, le duo Rousselot-Correra doit sauver l'ASNL pour éviter la descente

Nancy - 21/03/2017 09h50
Lu 15 671 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Pour ses 50 ans, le duo Rousselot-Correra doit sauver l'ASNL pour éviter la descente
Sports
(PHOTO: ASNL)

"Quand on pense à Nancy, on pense forcément au duo Rousselot-Correa. Sans eux, le club n'existerait peut-être plus" : le président et l'entraîneur de Nancy sont indissociables de l'histoire récente du club, qui fête cette semaine ses 50 ans. Et la paire va devoir éviter la descente pour ne pas gâcher l'anniversaire.

La phrase de Nicolas Holveck, ancien vice-président du club lorrain, illustre parfaitement le sentiment général des observateurs. Un avis également partagé par les supporters du club au chardon.

"Rousselot a tout donné sans compter pour l'ASNL. Sans lui je ne pense pas que l'ASNL serait encore un club professionnel. Et Correa est un super entraîneur. Sans lui, on n'aurait rien gagné récemment. Ils vont de paire. C'est un tandem qui marche bien", explique David, membre de Saturday FC, le groupe des ultras nancéiens.

À eux deux, Jacques Rousselot et Pablo Correa totalisent 50 ans de présence au club et ont grandement participé au renouveau de l'ASNL, fondé en 1967 et qui avait connu ses premières heures de gloire à la fin des années 1970 avec Michel Platini à la baguette.

Rousselot (67 ans), fils d'ouvriers devenu patron de supermarché, est arrivé au club en 1987 en tant que sponsor principal, réalisant son rêve de gosse de pouvoir approcher les joueurs et fouler la pelouse du stade Marcel-Picot. Devenu co-président du club avec Gérard Parentin en 1994, il a pris en mains les destinées de l'ASNL en 1998.

-  'Il a donné une dimension' -

"Il a donné une dimension incroyable au club entre le stade et le centre d'entraînement. Il a fait de l'ASNL un club humain avec de grandes infrastructures. C'est évident que le club ne serait pas où il est aujourd'hui sans lui, autant par ce qu'il a apporté financièrement qu'humainement", souligne M. Holveck, entré à Nancy comme stagiaire en 1997 et qui a quitté le club en 2014 après avoir atteint la vice-présidence.

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Pablo Correa est lui la figure de proue du secteur sportif depuis 20 ans. D'abord joueur de 1995 à 2000, l'Uruguayen, qui vient lui aussi de fêter ses 50 ans, a ensuite occupé le banc lorrain comme adjoint (2000-2002) puis entraîneur principal (2002-2011 et depuis 2013).

"C'est un vrai meneur d'hommes, il a beaucoup de charisme. Il sent le football, il est instinctif et s'adapte à son groupe", explique M. Holveck. "Ses joueurs ne sont pas forcément talentueux, mais il arrive à bonifier son groupe, à lui transmettre sa rage de vaincre", renchérit David, le supporter ultra.

En quelques années, les deux hommes ont tissé des liens quasi filiaux et ont connu beaucoup de grands moments ensembles, comme deux montées en Ligue 1 (2005, 2016), la victoire en Coupe de la Ligue en 2006 ou la quatrième place en championnat en 2008.

-  Au creux de la vague -

Mais le duo a aussi traversé beaucoup de tempêtes. Et une nouvelle s'avance. Alors que le club s'apprête à célébrer son cinquantenaire avec l'organisation au stade Marcel-Picot d'un match de 50 heures auquel plus de 2.000 joueurs (amateurs, partenaires, etc...) vont participer, de vendredi à dimanche, l'ASNL et ses deux hommes-forts sont au creux de la vague.

Rousselot a été battu samedi par son ancien allié Noël Le Graët lors de l'élection à la présidence de la Fédération française de football (FFF), avant de voir son équipe s'écrouler en fin de match et subir une déroute à domicile (3-2) face au dernier, Lorient, après avoir pourtant mené 2-0. "C'est une journée de merde", a-t-il lâché après ce revers "insupportable".

Correa a lui piqué une énorme colère après cette déconvenue qui met en danger l'ASNL : "La vérité c'est qu'on n'a pas le niveau, c'est qu'on doit aller en 2e division". Le technicien a même proposé son départ à son président : "Si vous pensez que quelqu'un peut faire quelque chose, vous pouvez agir en conséquence par rapport à moi", a-t-il lancé dans le vestiaire.

Nancy, qui n'a pris qu'un point lors de ses huit derniers matches, occupe le 18e rang synonyme de barrage pour le maintien. Le club va devoir encore tenir la barre pour garder sa place dans l'élite. Avant de peut-être tourner la page Rousselot-Correa dans les mois à venir, puisque le président lorrain cherche à revendre son club.

(Avec AFP)

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