Les premières mirabelles devraient arriver sur les étals dans les jours qui viennent. Les récoltes seront moins fructueuses à cause du gel du printemps. Mais les mirabelles seront encore meilleures, promettent les producteurs.

La mirabelle est un fruit d’excellence. Symbole de la Lorraine (qui assure 70 % de sa production mondiale !), il doit être cueilli à son pic de maturité, sur un laps de temps très court. S’il est cueilli trop tôt, il manquera de sucre ; s’il est cueilli trop tard, il sera vite blet. Bref, les agriculteurs devront être à l’affût. La récolte a commencé cette semaine sur les 400.000 mirabelliers de Lorraine et on devrait trouver les premières mirabelles très bientôt sur les marchés.

Les récoltes amputées de moitié

Photo : ARCHIVES/ Cédric Kissel/ LOR'Actu.fr

A cause du gel tardif cette année, certaines plantations ont été décimées. Alors que les producteurs lorrains récoltent habituellement entre 10.000 et 12.000 tonnes de mirabelles, « la récolte devrait s'établir autour des 5.000 tonnes », rapporte Bruno Colin, directeur de la coopérative Vega Fruits (2/3 des producteurs lorrains) au journal Les Echos. Il tempère toutefois : « La situation est très hétérogène d'une zone à l'autre, le sud meurthe-et-mosellan est moins touché que la Meuse ou la Moselle. » Certains producteurs meusiens ont tout perdu.

Cette baisse de 40 à 50 % des récoltes a provoqué une hausse des prix des mirabelles, des prix qui peuvent atteindre les 5 euros au kilo. C’est le jeu de l’offre et de la demande qui s’exerce. Les producteurs rétorquent que la qualité sera au rendez-vous. « La période de climat doux et humide que nous avons vécu ces derniers mois a été propice à la maturation des fruits. » Conclusion : les fruits qui ont résisté seront encore meilleurs. Ne dis-t-on pas qu’il faut souffrir pour être (mira)belle ?

Pour éviter les aléas météorologiques, les producteurs s’engagent dans un programme de « dynamique arboricole régionale » pour planter de nouveaux mirabelliers et autres arbres fruitiers en Lorraine, avec le soutien du conseil régional. L’objectif sera d’augmenter encore plus le potentiel des vergers lorrains. Le programme devrait porter ses fruits d’ici sept à huit ans, toujours selon Les Echos.