29/08/2012 |
300 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté en Lorraine. Le plus fort taux des départements lorrains concerne la Meurthe-et-Moselle (8,4% des ménages en 2009, soit 42 200 foyers qui comptent 95 000 personnes) dont la moyenne est à 17,9%.
La hausse du nombre de ménages concernés (+5% en 2009) se poursuit en 2010 (+3%) note l’INSEE qui constate une hausse constante de la pauvreté en Lorraine et dans le département de Meurthe-et-Moselle particulièrement touché. Sans les prestations familiales, un quart des ménages seraient à bas revenus. Au contraire, la mixité sociale et la possession de son logement l’atténuent. Si le logement a une telle importance, c’est parce que la ségrégation résidentielle par les revenus s’effectue au travers du logement, comme on le voit dans l’agglomération de Nancy. La cause première de la pauvreté des ménages est un salaire insuffisant, et la plupart des catégories à bas salaires, employés, femmes, CDD, jeunes ou seniors sont surreprésentées en Meurthe-et-Moselle poursuit l’INSEE dans son étude de juillet 2012.
16 000 foyers dépendent entièrement des prestations sociales
S’il est trop tôt pour évaluer l’efficacité du RSA sur la pauvreté en 2009, l’ensemble des prestations sociales permet à 15 000 foyers d’allocataires meurthe-et-mosellans de franchir le seuil de bas revenus révèle l’INSEE. Grâce aux prestations, la part de foyers à bas revenus passe de 25% à 18%. Toutefois, parmi les ménages dont les revenus dépendent à plus de 75% des prestations, plus de 90% restent en dessous du seuil. En Meurthe-et-Moselle, 16 000 foyers dépendent entièrement des prestations sociales. Cette dépendance touche plus particulièrement les personnes isolées, ainsi que les personnes de moins de 30 ans ou de plus de 50 ans.
Les effets des prestations sociales sont de même ampleur en Meurthe-et-Moselle que dans l’ensemble de la Lorraine, où 17% des ménages passent au-dessus du seuil de bas revenus grâce aux prestations. L’effet est légèrement plus fort dans les départements ruraux (Vosges et Meuse) que dans les départements urbains (Meurthe-et-Moselle et Moselle).
Du côté du logement dans l’agglomération de Nancy le type de logement dominant est la propriété individuelle (un tiers du parc), suivie par le locatif collectif (22%), le locatif social (20%) et la propriété collective (16%) note l’INSEE. Pour ce qui est des revenus, les ménages les plus aisés se retrouvent à l’ouest de Nancy, à Villers-lès-Nancy, à Laxou, dans le sud de Vandœuvre-lès-Nancy et à Heillecourt. Les petits logements loués du centre-ville sont en grande partie habités par les plus pauvres conclut l’INSEE.