21/08/2013 |
Un homme, propriétaire d’un appartement à Nancy (Meurthe-et-Moselle) a avoué avoir tué sa locataire en la jetant par la fenêtre. Le motif du meurtre serait des loyers impayés.
Tout débute jeudi dernier à Nancy dans le quartier Boufflers, rue de la Colline. Une femme, âgée de 47 ans habitant dans un immeuble d’habitation est retrouvée morte au pied de la résidence. La police se serait alors orientée vers le suicide par défenestration. Les enquêteurs n’écartaient certes aucune piste mais celle de l’homicide n’était pas du tout avancée. Elle était jugée selon les premiers éléments des investigations comme «dépressive».
Ce lundi, tôt dans la matinée, selon une source policière, un homme appelle la police et affirme avoir tué une femme en l’étranglant et la jetant par la fenêtre de son appartement. Il est environ 6h du matin. Selon le Procureur de Nancy, le déroulé reste cependant «flou» à ce stade de l’instruction. Depuis Raon-l’Etape dans les Vosges où il est en vacances, l’homme est rapidement interpellé puis placé en garde-à-vue dans les locaux de la police de Nancy. Il va finalement avouer avoir tué sa locataire en l’étranglant puis en la jetant par la fenêtre du quatrième étage. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme se serait introduit par la fenêtre depuis un échafaudage. Une vive dispute s’est produite entre le propriétaire et la locataire. Une dispute qui en est rapidement venue aux mains.
Il disait avoir rêvé du meurtre
Mais avant d’avouer clairement avoir tué sa locataire, l’homme a débord affirmé avoir seulement rêvé de ce meurtre sans l’avoir réellement réalisé. Il indique dans un premier temps avoir fait un «mauvais rêve» dans lequel il étrangle sa locataire avec qui il a un important contentieux puis la jeter par la fenêtre. Sauf qu’il est vite avéré que ce rêve avancé par le propriétaire était… la réalité.
Une autopsie réalisée par un médecin légiste a confirmé que la mort de la locataire était liée à l’étranglement et non à la chute par la fenêtre. Des traces de strangulations ont en effet été retrouvées sur le corps de la victime.
L’homme a affirmé lors de son audition qu’elle ne payait plus ses loyers depuis de longs mois et que ses tentatives de dialogue sont restées sans réponse. Une information judiciaire a été ouverte pour «homicide volontaire» par le Parquet. L’homme a été mis en examen puis placé en détention provisoire pour «meurtre».
Selon le Procureur de la République de Nancy, les faits se seraient déroulés dans l’après-midi du 15 août dernier. Selon Thomas Pison, l’homme, chauffeur de taxi, était ce mercredi soir en cours de défèrement devant un juge d’instruction confirmant l’ouverture d’une information judiciaire dans le cadre de cette sordide affaire. Dans l’immédiat, le Parquet n’a pas souhaité commenter davantage les faits.
La nature humaine étant si complexe, que cette péripétie peut aussi arriver aux gens normaux.