La piscine thermale de Nancy s’apprête à devenir un important complexe de loisirs, de bien-être et de thermalisme d’ici 2021. L’actuelle piscine d’été située à côté du parc Sainte-Marie va disparaître. La ville de Nancy ambitionne ainsi de devenir la «première ville thermale», selon André Rossinot.

L’actuelle piscine olympique de plein-air Louison Bobet va disparaître d’ici 2021 a annoncé ce vendredi la communauté urbaine de Nancy. L’espace extérieur sera remplacé par un important complexe thermal, de bien-être et de loisirs qui a pour ambition de faire de Nancy «la première ville thermale». La présentation en Conseil Communautaire du programme des aménagements de l’ensemble Grand Nancy Thermal pourrait se faire en 2015. Une consultation pour la réalisation du futur centre sur la base de ce programme, d’une durée de 12 à 18 mois serait lancée en 2016. Ainsi, les travaux de réhabilitation et de valorisation du site s’engageraient en 2018, pour une durée d’environ 2 ans.

Avec de grandes stations thermales telles qu’Amnéville, Plombières-lès-Bains, Contrexéville et Vittel, chaque année plus de 26 000 curistes bénéficient, en Lorraine, d’eaux thermo-minérales dont «la renommée et les bienfaits ne sont plus à démontrer» assure le Grand Nancy qui veut faire de l’agglomération l’un des plus importants sites thermal de l’Est de la France, comptant miser sur son attractivité touristique existante. Le patrimoine dont la célèbre Place Stanislas pourrait être un point central pour y attirer plus de touristes-curistes.

L’aménagement du site en amont de son ouverture et sur la période de travaux pourrait en effet générer environ 240 emplois. Avec la création de 70 emplois directs, le chiffre d’affaires annuel du futur site est quant à lui estimé à environ 5,5 M€ en vitesse de croisière, selon le Grand Nancy. D’après André Rossinot, au moins une centaine d’emplois induits pourraient être créés après l’ouverture du complexe thermal. Les hôtels, les transports, les restaurants, le tourisme, la culture devraient en être les premiers bénéficiaires. L’impact sur l’activité hôtelière de l’agglomération est estimé à une augmentation de 5 % du nombre de nuitées, soit 35 000 nuitées supplémentaires, représentant un chiffre d’affaires d’environ 2,6 M€. Au total, entre 5,5 et 11 millions d’euros de retombées économiques pourraient provenir de ce nouveau centre thermal.

70 emplois directs et plus de touristes

Face à la concurrence d’Amnéville, de Vittel ou de Contrexéville, Nancy veut être une station «complémentaire» et «renforcer» l’offre thermale en Lorraine. «Le positionnement de l’agglomération grand nancéienne, au cœur du Sillon lorrain, entre le pôle thermal d’Amnéville et les pôles thermaux vosgiens, renforcerait le thermalisme lorrain. Enfin, la proximité des stations thermales allemandes et luxembourgeoises permettrait au site de rayonner au-delà de nos frontières pour se faire connaître en Europe et être identifié comme un nouveau maillon fort du secteur» selon la communauté urbaine qui a déjà consacré 6 millions d’euros au projet en dix ans.

Un siècle après l’inauguration du site Nancy Thermal, la Communauté urbaine concrétise aujourd’hui son grand projet. L’objectif : donner naissance à un centre aquatique dédié à la natation, au bien-être, au thermalisme et aux activités thermalo-sportives, grâce à l’arrêté préfectoral du 7 juillet dernier donnant l’autorisation d’exploiter une source d’eau minérale naturelle à des fins thérapeutiques. Indispensable à la renaissance d’un thermalisme médical comme ce fut le cas à Nancy Thermal de 1911 à la fin des années 1930, cette autorisation s’appuie sur les résultats de l’étude clinique sur l’ «Efficacité de la prise en charge thermale dans la gonarthrose symptomatique», réalisée en partenariat avec le CHRU de Nancy d’avril 2012 à juin 2013 et au vu desquels l’Académie nationale de médecine a émis un avis favorable.