A Nancy, des policiers "à bout" manifestent contre la "haine anti-flic"
Plan Vigipirate après les attentats, multiplication des mouvements sociaux, agressions et mises en cause du maintien de l’ordre, les policiers sont à bout et vont le montrer ce mercredi. A Nancy (Meurthe-et-Moselle), les policiers du secteur sont invités à crier leur colère devant l’hôtel de police.
Les policiers n’en peuvent plus et veulent se faire entendre. Ce mercredi matin, à Nancy, les policiers sont invités à se mobiliser contre la haine «anti-flic» que les syndicats policiers dénoncent en marge des manifestations contre la Loi travail et du mouvement Nuit Debout. Les puissants syndicats de police ont appelé les policiers, hors service et en civil, à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes. Le plus important a lieu sur la très symbolique place de la République à Paris, où se réunit chaque soir le mouvement citoyen Nuit debout depuis le 31 mars. Signe des tensions actuelles, des collectifs qui dénoncent les violences policières appellent aussi à manifester sur cette place emblématique de la capitale, juste avant le rassemblement des syndicats de police.
A Nancy, le mouvement est prévu à l’appel du syndicat Alliance ce mercredi matin devant l’hôtel de police central sur le Boulevard Lobau. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 350 policiers ont été blessés en France lors des manifestations de ces dernières semaines dont encore huit membres des forces de l’ordre ce mardi. Outre les policiers blessés, des dérapages et violences policières sont également dénoncées dans l’autre camp. Des manifestants opposés à la Loi Travail dénoncent des méthodes violentes utilisées par les forces de l’ordre jusqu’à l’édition d’une affiche de la CGT qui a mis le feu aux poudres. Les tensions se sont cristallisées autour d'affiches d'un syndicat de la CGT qui épinglent ces violences policières : outrés, les syndicats de police demandent au ministre de l'Intérieur de déposer plainte. Ils nient toute violence, observant que les policiers sont «usés» par l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.
- La police bénéficie d’une popularité exceptionnelle -
Cette manifestation inédite intervient alors que la popularité du corps policier est haut plus haut. La police jouit pourtant toujours d'une "image exceptionnelle" avec 82% des Français qui en ont une bonne opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien.
Mardi, François Hollande a prévenu les casseurs qui s’en prennent aux policiers en leur disant «ça suffit !». Manuel Valls de son côté s’est dit «inquiet» des débordements qui se déroulent en marge des manifestations. «Mais je suis inquiet en effet par rapport aux violences, aux dégradations de magasins, de permanences de parlementaires, ceux qui s'attaquent aux policiers et aux gendarmes, aux incidents» a-t-il dit sur BFMTV.
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