Le FN et Debout la France s’insurgent d’un burkini porté par une femme à Vittel
Une cliente des thermes de Vittel (Vosges) qui a revêtit un burkini pour se baigner a été priée par la direction de l’établissement de changer de tenue de bain. Depuis plusieurs semaines, la France est en proie à une violente polémique autour de ce maillot de bain islamique.
Une femme âgée d’une cinquantaine d’années a été priée par la direction des thermes de la célèbre station de Vittel (Vosges) d’enlever son burkini pour revêtir un maillot de bain classique qui ne cache pas une grande partie de son corps et de sa tête, selon le quotidien local Vosges Matin. La cliente s’était présentée pour y bénéficier de soins thermaux jeudi dernier.
«Pour moi, c'est un non événement ! Cette personne, par ailleurs cliente régulière de l'établissement thermal, n'avait aucune intention religieuse dans son port de burkini. La discussion s'est passée très gentiment. Elle a bien compris notre démarche et a expliqué qu'un problème matériel de maillot était la raison de sa tenue» a expliqué Christian Brunet, directeur des thermes de Vittel.
Le Front national local a dénoncé cette affaire, dans un communiqué publié ce mardi. «Cette attitude, après les évènements de Sisco en Corse ou le scandale de l’association Smile13 à Marseille, relève de l’inconscience. Même si aucune intention religieuse n’est confirmée, ce port du burkini n’en est pas moins dérangeant. Le burkini n’est jamais qu’une déclinaison du voile et de la burka et le symbole, lui aussi, d’un intégrisme d’un autre âge et de la soumission de la femme. La direction minimise clairement ces faits dans un contexte de provocations politico-religieuses» accuse Jordan Grosse-Cruciani Secrétaire Départemental du FN et Conseiller Régional Grand Est.
«Après l’interdiction par plusieurs communes du burkini sur les plages comme à Cannes, il convient désormais pour nos dirigeants d’agir réellement et d’interdire dans l’espace public et républicain tous les signes religieux ostentatoires» affirme le Front national.
Pour le parti Debout la France, l’incident «n’a rien d’anodin» dénonce un communiqué. Laurent Jacobelli, secrétaire départemental de Debout la France estime que «derrière l’accessoire vestimentaire se cache une dangereuse volonté de provocation et de propagande religieuse». Le secrétaire général adjoint du mouvement de Nicolas Dupont-Aignan appelle «les élus vosgiens à ne pas être aussi faibles que ceux qui nous gouvernent à Paris et faire preuve de fermeté envers celles et ceux qui préfèrent faire allégeance à une religion plutôt qu'aux grands principes républicains. Partout où il y a un lac, un établissement thermal ou une piscine, il estime que les maires devraient prendre un arrêté interdisant le burkini».