Agression homophobe à Thionville : mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
Un homme aurait jeté un produit corrosif sur son voisin au motif de son homosexualité à Thionville (Moselle). Une association de défense des droits des homosexuels dénonce une "attaque homophobe". La police est chargée de l'enquête.
Le trentenaire âgé de 34 ans a été insulté et violenté par son voisin au motif de son homosexualité, a-t-on appris de source policière. Selon les premiers éléments de l'enquête, le voisin s'en est pris à plusieurs reprises à cet homme en l'insultant et en lui projetant, le 12 avril dernier, de l'acide alors qu'il se trouvait dans la résidence.
L’homme suspecté des violences homophobes, âgé de 37 ans et père de famille a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire après son placement en garde-à-vue. Toutefois, il nie l’ensemble des faits reprochés par la victime présumée et assure qu’il s’est également fait agressé dans cette résidence du centre-ville de Thionville. Le jugement aura lieu le 15 mai prochain au Tribunal correctionnel de Thionville.
L’agresseur présumé doit vivre chez ses parents
L’accusé n’a plus le droit de résider dans la Cour des Capucins à Thionville et a l’obligation de rester au domicile de ses parents à Hagondange, selon une source policière. Tout contact entre la victime présumée et l’agresseur est interdit jusqu’à la date de l’audience, qui a été renvoyée le temps de la préparation de sa défense.
La victime qui a déposé plainte pour "injures à caractère homophobe, violences et menaces de mort" assure être harcelé par son voisin depuis plusieurs mois. Insultes, menaces de mort, remarques déplacées se sont multipliées à l'encontre de cet homosexuel qui réside dans la résidence des Capucins, en plein centre-ville de Thionville.
La maire de la ville dénonce une "affaire inacceptable"
Le suspect a été interpellé mardi dernier puis placé en garde-à-vue pour être auditionné. L'homme va être jugé en comparution immédiate ce vendredi devant le Tribunal Correctionnel de Thionville. D'après nos informations, l'association régionale "Couleurs Gaies" n'a pas eu le temps de consulter un avocat pour se constituer partie civile mais a dénoncé un acte "homophobe odieux".
La députée-maire UMP de la ville, Anne Grommerch, a également assuré à l'association que cette affaire est "inacceptable", indiquant vouloir que la justice prononce une "sanction à la hauteur".
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