Les travailleurs frontaliers veulent travailler moins, selon un sondage

Société

L'autoroute A31 au niveau de la frontière entre la Moselle et le Luxembourg.

Alors que le débat autour du temps de travail agite la France et notamment les salariés de l’usine Smart d’Hambach (Moselle) qui doivent se prononcer demain sur l’instauration de 39 heures payées 37, les travailleurs frontaliers n’échappent pas au sujet. Selon un sondage publié par le site spécialisés Les Frontaliers, les salariés qui sont en poste au Luxembourg estiment trop travailler et sont demandeur de plus de temps pour se consacrer à leurs loisirs.

D’après cette enquête réalisée en ligne auprès des lecteurs du site, dont la plupart sont travailleurs frontaliers, 73% ne disposent «que» de 5 semaines de congé et ne serait pas contre une semaine supplémentaire, contre 5% qui n’en voient pas l’intérêt. Les sondés sont 19% à affirmé avoir plus de cinq semaines de congé payés dans leur entreprise luxembourgeoise grâce aux accords passés avec leur direction.

Les travailleurs frontaliers seraient 31% à effectuer des heures supplémentaires – soir plus que les 40 heures hebdomadaires en vigueur au Luxembourg – et 18% déclarent en faire quotidiennement. 42% des sondés en effectuent de temps en temps tandis qu’une petite minorité (8%) ne font pas d’heures en plus.

35 heures: les Français d’accord pour moduler la durée du travail

Une très large majorité (60%) affirme que leurs heures supplémentaires ne sont pas payées contre 16% avançant que le paiement est «systématique» selon ce sondage des Frontaliers qui n’a pas été réalisé par un institut. Par ailleurs, plus d’un salarié frontalier sur deux, 54%, est opposé aux semaines de 40 heures et voudraient travailler moins par jour, favorisant des journées plus courtes.

Deux tiers des Français se disent ouverts à une réforme du droit du travail permettant de moduler la durée du travail par des négociations de branches ou d'entreprise, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi.

A la question "Êtes-vous favorable ou opposé à ce qu'une réforme du code du travail renforce la possibilité d'aménager par branche ou par entreprise la durée du travail?", 66% des sondés se déclarent plutôt (43%) ou tout à fait favorables (23%).

Le Premier ministre Manuel Valls a présenté mercredi les grands axes d'une réforme du travail faisant plus de place aux accords d'entreprise. Des négociations pourraient permettre d'assouplir les règles encadrant le temps de travail, mais sans toucher à la durée légale.