Les ArcelorMittal craignaient une fermeture définitive de la filière liquide. Les syndicats affirment que Florange sera à l’arrêt jusqu’à la fin de l’année 2012. L’élection du nouveau président François Hollande n’a pas influencé la stratégie du numéro un mondial de l’acier qui choisit ses prérogatives économiques.

Les salariés de Florange redoutent que les hauts-fourneaux soient à l’arrêt jusqu’à la fin de l’année en décembre. « L’hiver risque de détériorer d’avantage les équipements, il faudrait investir encore plus pour les remettre à niveau » affirme un métallo mosellan. Si l’arrêt de l’usine s’effectue jusqu’aux fêtes de fin d’années, ils craignent une fermeture définitive. « Mittal pourrait utiliser l’argument du trop gros investissement à consentir de sa part pour fermer le rideau » indique un autre salarié menacé. Au total ce sont 550 salariés qui sont concernés par cette potentielle fermeture « de plus en plus probable » déplorent les syndicalistes.  

Une « mort lente » de Florange

Photo : Frédéric HENRY | LOR'Actu.fr

Les ouvriers crient à « la mort lente » du site industriel. Selon-eux ArcelorMittal n’est pas pressé de faire fermer ses deux hauts-fourneaux florangeois. Le groupe touche d’importantes aides d’APLD - activité partielle de longue durée via un fond d’Etat. S’oriente-t-on vers un plan social ? C’est ce qui est craint en interne. Mais les dirigeants ne sont engagés à maintenir l’emploi le double du temps des aides publiques perçues. S’ils touchent ces aides pendant cinq ans, l’emploi doit être maintenu dix ans. Une sécurité qui rassure les salariés.

Mais on s’oriente bien en Moselle vers une fermeture définitive de l’activité du groupe comme à Gandrange. Pour le financier Mittal, sa filière liquide ne rapporte pas assez même « si la demande est forte et les bénéfices présents » note Edouard Martin, de la CFDT.

L’annonce de la fermeture prolongée jusqu’à la fin du quatrième trimestre de cette année pourrait être faite lors d'un comité central d'entreprise à Saint Denis vendredi dans la matinée. Les syndicalistes se rendront à Paris devant le siège français d’ArcelorMittal pour manifester – ils seront en grève après-demain. L’activité des hauts-fourneaux de Florange est en tout cas notée à l’ordre du jour de ce CCE.