04/08/2012 |
Les villes dont l’Etat veut se saisir pour renforcer la sécurité sont enfin connues. Parmi elles, des quartiers de Marseille, Strasbourg, Lille ou encore Paris. Deux villes de Lorraine, en Moselle sont concernées. Fameck et Uckange sont classées en zone de sécurité prioritaire (ZSP).
Manuel Valls, ministre de l’Intérieur a confié vendredi les noms des quinze premières zones de sécurité prioritaires (ZSP) au journal Le Parisien/Aujourd’hui en France. Parmi elles, deux villes jugées sensibles en Moselle dans la vallée de la Fensh : Uckange et Fameck.
« La politique de sécurité que j’entends conduire doit être résolument tournée vers les territoires et leurs habitants » a écrit M. Valls dans une circulaire adressée aux préfets concernés dont celui de Lorraine, Nacer Meddah. « Il s’agit de répondre au plus près aux préoccupations de nos concitoyens, souvent parmi les plus démunis » poursuit Manuel Valls dans ce document. L’objectif de ces zones de sécurité prioritaires ? Renforcer la présence policière pour faire baisser les cambriolages, lutter contre le trafic de stupéfiants, les occupations de halls d’immeubles ou les vols à l’arraché.
Le ministre de l’Intérieur en lien avec les élus locaux et les forces de l’ordre qui ont déserté le terrain souhaite s’attaquer à « l’économie souterraine, les trafics de stupéfiants et d’armes, les violences acquisitives, les cambriolages, les regroupements dans les parties communes d’immeubles d’habitation, les nuisances de voie publique et autres incivilités » apprend-t-on à la lecture de la circulaire ministérielle.
« Mettre le paquet là où il faut »
« L’idée c’est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu’il faut, avec souplesse, adaptation » a commenté Manuel Valls qui a expliqué concrètement le fonctionnement de ces zones de sécurité. Deux cellules sont mises en place dans les départements concernés. Pour la Moselle, une « cellule opérationnelle » dirigée par le préfet M. Meddah, associé au procureur de la République de Metz Jean-Yves Couilleau sera montée. Les deux hommes forts de la sécurité pourront ainsi faire appel à l’ensemble des autorités face à des situations de crise. Policiers, CRS, gendarmes, enquêteurs de police judiciaire et de services de renseignements… Le secteur de la Moselle, est chapoté par celui de la gendarmerie apprend-t-on de source gouvernementale.
Plus localement, dans chaque ville concernée (Uckange et Fameck en Moselle) se réuniront les polices municipales, associations, Education Nationale, services sociaux pour écouter la population, et anticiper certains comportements. Cette deuxième cellule sera à chaque fois dirigée par un ou plusieurs élus locaux, en règle générale le maire de la commune.
Au total 24 villes en France métropolitaine, dont trois situées en Guyane sont concernées. C’est la première fois qu’un tel dispositif est mis en place. Manuel Valls prévoit déjà de déployer « une quarantaine d’autres zones de sécurité prioritaires » d’ici l’été 2013.