23/03/2011 |
Crédits photo : Olivier Liévin | LOR'Actu
Coup d’envoi de la deuxième édition du festival thionvillois « Des Frontières et des Hommes » vendredi 25 mars. C’est la deuxième édition de cet évènement culturel. Pour l’arrivée du printemps, la municipalité fête l’histoire, la culture et les traditions des frontières.
«Il manquait à Thionville un grand évènement culturel»
La frontière ou les frontières, une thématique souvent brûlante, surtout aujourd’hui, au centre du débat politique et géopolitique. Autour de thèmes fédérateurs tels que l’exil, la langue, l’accueil, l’appartenance, les références culturelles, le passage… des écrivains et des intellectuels se donnent rendez-vous à Thionville pour étudier les frontières et les Hommes. C’est un pari osé pour la municipalité de Bertrand Mertz qui a lancé ce concept en 2009. Cette année le festival mettra le cap plein sud, vers l’Ouest-africain et plus particulièrement vers le Mali. L’édition 2011 du festival nous emportera ainsi d’une frontière à l’autre, d’un rivage à l’autre. Elle nous emmènera au cœur de la création contemporaine et des traditions africaines. L’Afrique, qui est d’ailleurs dans le cœur de nombreux Lorrains, de nombreux thionvillois. Des hommes politiques, des chercheurs, des artistes de ces pays, chacun à leur manière et en croisant leurs regards, nous diront comment ils vivent cette Afrique, ses forces et ses fragilités. Ils dialogueront aussi avec des universitaires, des journalistes, des auteurs d’ici, sur la manière dont ils perçoivent l’Europe. Enfin, la réflexion se poursuivra à travers des films et des discussions avec des réalisateurs.
Bertrand Mertz l’a d’ailleurs bien compris, la culture doit être le reflet de l’identité d’une ville. « Il manquait à Thionville un grand évènement culturel. Avec des Frontières et des Hommes nous avons souhaité développer la thématique des 3 frontières qui est au cœur de nombreux débats et questionnement dans notre région » confie le maire de Thionville à l’origine de ces festivités. « Ce n’est pas un festival orienté géopolitique » rajoute l’élu socialiste visiblement attaché à l’Afrique. Lui qui a le portrait de Mandela affiché dans son bureau est ravi de reconduire cette seconde édition. « Cette année nous avons souhaité rendre le festival grand public, il s’agissait d’un reproche que les festivaliers avaient formulés en 2009 » avoue le maire.
Un festival de cinéma ?
Bertrand Mertz a de l’ambition, 2 éditions plus tard, 7 000 visiteurs en 2009 et un budget de 130 000 euros pour 2011, il souhaite développer un nouveau festival sur ses terres thionvilloises. « Peut-être un festival sur le cinéma, mais ce n’est qu’une idée au stade embryonnaire » dit-il avec prudence. Il aimerait alterner tous les deux ans, tantôt « Des Frontières et des Hommes » et tantôt ce fameux festival cinéma dont il se garde encore d’en dire plus. « Concentrons-nous d’abord sur l’existant » conclut Bertrand Mertz.