11/04/2013 |
C’est officiel. L’annonce vient de tomber. ArcelorMittal ferme définitivement son site à chaud de Florange. Retour sur le combat des employés.
Après des polémiques et des essais afin de remonter la pente, l’entreprise et ses dirigeants ont finalement décidé de fermer les hauts-fourneaux. Un Comité central d’entreprise (CCE) aura lieu demain. Les élus locaux donneront leur avis, mais ce ne sera que purement consultatif. Ce comité donnera l’aval à la fermeture définitive de l’entreprise dont les activités étaient en berne depuis Octobre 2011. Pourtant, le gouvernement semblait avoir trouvé une solution afin d’éviter aux employés une fermeture définitive. En effet, un consensus semblait prévoir un investissement de 180 millions d’euros sur les cinq prochaines années sur le site de Florange. 53 millions de cette somme étaient destinés à des investissements stratégiques. Mais les efforts des syndicats et des employés se sont révélés vains.
Une mort annoncée
Depuis des mois, les employés de la société sidérurgique redoublent d’efforts pour se faire entendre et ainsi résister aux licenciements qui les attendent en cas de fermeture. Pourtant, aujourd’hui, avec l’annonce officielle de la prise de décision du groupe ArcelorMittal, cette réalité vient les frapper de plein fouet une fois encore. De façon plus tendue, cette annonce affirme qu’aucun recours ne sera possible. La mise en œuvre de la clôture du site n’aura pas lieu avant la fin de l’année 2013. Mais le résultat est tout de même sans appel.
Toutefois, des négociations vont commencer. Elles permettront selon l’AFP de résulter à un accord sur l’accompagnement social des 629 emplois encore en activité. Ces personnes sont concernées par la suppression de l’entreprise. Des licenciements supplémentaires qui seront un nouveau poids pour la population mosellane et le secteur industriel lorrain. Bien plus que l’entreprise en elle-même, il s’agit là d’une perte considérable pour le domaine mais aussi la région toute entière. Le courage des employés ne se sera pas soldé par une victoire.
Pour le reste, il faut tourner la page. Les syndicats sont plutôt mal placés pour parler de stratégie industrielle.