La députée-maire (UMP) de Thionville (Moselle) propose de relier sa ville vers le Luxembourg à l’aide d’un monorail  suspendu. Alors que les travailleurs lorrains sont toujours plus nombreux à traverser la frontière pour y travailler, Anne Grommerch veut que les lignes bouges rapidement.

A31 saturée, trains TER bondés, projet d’élargissement de l’autoroute au point mort, bus pas assez fréquents, élus concentrés sur la future gare TGV de Vandières en Meurthe-et-Moselle… les travailleurs frontaliers – près de 100 000  chaque jour – qui doivent rejoindre le Luxembourg se sentent laissés de côté. Anne Grommerch, députée (UMP) de Thionville lance l’idée d’un monorail suspendu entre sa ville et Luxembourg-ville, relate ce samedi Le Républicain Lorrain (article abonnés).

L’élue qui a décroché son fauteuil de maire en mars dernier assure aux thionvillois qu’il «ne s’agit pas d’un projet municipal». Dans un contexte où les projets de transports transfrontaliers sont au point mort, Anne Grommerch lance l’idée dans la sphère du débat public. «L’idée serait de partir d’un P + R (parking-relais) en périphérie de Thionville pour arriver vers un autre P + R au Luxembourg où des bus prendraient le relais pour transporter les frontaliers vers les différents secteurs : le centre-ville, le Kirchberg…» confie-t-elle au quotidien.

A 250km/h au-dessus de l’A31

L’idée lancée au Canada dans la province du Québec a fait grand bruit. Nommé TrensQuébec, le projet est encore au point mort et s’est attiré les foudres de nombreux élus ou professionnels des transports. Le projet de monorail suspendu qui doit relier plusieurs régions du pays dont la capitale au Québec. Le concept imaginé outre-Atlantique aurait une vitesse de croisière de 250 kilomètres/h et pourrait atteindre la vitesse de 300km/h en trente secondes. «Il permet des arrêts plus fréquents qu’un TGV, est moins cher à construire, est silencieux et écologistes car 100% électrique» selon la plaquette de présentation du projet canadien.

Pour Anne Grommerch, cette idée de monorail «qui ne doit pas être écartée» permettrait de relier l’agglomération de Thionville à la capitale luxembourgeoise en 20 minutes. Elle assure également que le projet devra être financé par le Luxembourg et la France. Ce monorail serait implanté sur le terre plein central de l’A31. Luxembourg-ville et Thionville se trouvent distantes d’une trentaine de kilomètres.

Pour l’instant, l’idée n’est pas encore financée. Une vidéo de simulation du fonctionnement d’un monorail suspendu sur l’A31 est en cours de réalisation tandis qu’Anne Grommerch promet la réalisation d’une étude auprès des usagers.