17/01/2012 |
François Hollande lors de la visite de l'usine Ackers à Thionville en Moselle
Crédits photo : francoishollande.fr
Le candidat socialiste à la présidentielle était en Moselle aujourd’hui. Un déplacement surtout placé sous le signe de la sidérurgie. A Thionville, François Hollande a rappelé l’importance des 35h, a tapé sur la TVA sociale de Nicolas Sarkozy et s’en engagé en faveur de l’industrie.
Un déplacement forcément très attendu par les socialistes locaux. François Hollande était attendu en Moselle tel le messie. Après le président de la République, Marine Le Pen ou avant Mélenchon demain, le candidat parcourt en une journée les terres de Lorraine. D’abord arrivé à la gare de Thionville à 15h25, le candidat s’est dirigé avec Martine Aubry à l’usine Ackers, rare entreprise sidérurgique encore en fonctionnement dans la région.
François Hollande en a profité pour déclarer son « amour » à l’industrie. Devant les salariés de l’entreprise thionvilloise qui affiche une belle santé, le candidat du parti socialiste était accompagné de la première secrétaire du PS. Un moment d’unité qui balaie les images où les deux socialistes s’affrontaient pour la primaire. « Nicolas Sarkozy devrait écouter le message de notre candidat » lance Martine Aubry qui affiche pleinement son unité. L’ancienne ministre du Travail et de l’Emploi n’est pas là par hasard. « Un salarié est venu nous voir et a dit merci à Martine Aubry pour les 35h » affirme François Hollande qui a assuré maintenir le dispositif si il est élu. La TVA sociale de Nicolas Sarkozy a également été renvoyée d’un revers de main.
« Je ne ferai pas des promesses sans lendemain »
Lors de sa visite de la fonderie à Thionville, le candidat a renvoyé le président de la République à ses promesses pour Gandrange et la sidérurgie lorraine. « Je ne ferai pas de promesses sans lendemain » a-t-il dit face aux journalistes présents.
A Gandrange François Hollande est également très attendu. Il a été accueilli par le maire de la ville Henry Octave qui a déjà reçu le président de la République à plusieurs reprises. Le candidat s’est entretenu à huis clos avec des syndicalistes d’ArcelorMittal.
« Avec le chômage partiel on a réussi à conserver des emplois » commente les syndicats. « Nous souhaitons qu’Arcelor investisse dans l’aciérie électrique » croit un syndicaliste qui « attend les propositions de François Hollande mais plus rien de Nicolas Sarkozy. »
Gandrange n’est pas à l’arrêt complet mais continue de fonctionner. Le laminoir emploie encore 350 salariés. « On n’a pas envie que les emplois restants soient supprimés » s’indigne Force Ouvrière présente sur place. « On attend François Hollande sur Ulcos et dans les investissements d’avenir » poursuit-il dans la cohue médiatique.
François Hollande n’a rien promis aux syndicats
Crédit Photo : francoishollande.fr
Attaqué de toute part par l’opposition d’être « flou » sur son programme et son positionnement, François Hollande conforte sa position sur l’industrie. Avec ce déplacement à Gandrange et à Thionville, le candidat du PS rappelle que l’industrialisation de la France et de la « région Lorraine » est un dossier important. Ainsi en se rendant où Nicolas Sarkozy avait fait des promesses « non tenues », Hollande tient son symbole. « Je tiens à rappeler ma confiance en l’industrie. Pas seulement pour l’attachement sentimental mais aussi pour l’attachement à une politique industrielle. Je n’ai pas fait de promesses aux syndicats. »
A huis clos, François Hollande n’a rien promis aux syndicalistes d’ArcelorMittal. « Il a été prudent » indique Edouard Martin qui a assisté à la réunion. « Il nous a dit qu’il réfléchissait à une loi interdisant les grandes entreprises de fermer leurs sites de production. Nous jugerons sur les actes. » conclut le syndicaliste qui a offert un casque de sidérurgiste à François Hollande. « Je ne souhaite pas qu'à Gandrange une deuxième stèle soit posée » a indiqué le candidat PS.
Attendu à Metz en fin de journée pour un discours à l’hôtel de ville, François Hollande s’y est rendu avec 40 minutes de retard. Loin des micros et caméras, le candidat a préféré rater son TGV et rentrer à Paris en voiture afin d’échanger avec les militants présents. Poignées de main, photos et bain de foule pour mesurer la popularité du candidat Hollande.