Lorraine : une jeune meurt d’une overdose de gaz hilarant

Faits Divers

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d’Epinal (Vosges) après la mort inexpliquée d’un jeune homme de 26 ans dans la nuit de vendredi à samedi dernier juste après la nuit de la Saint-Sylvestre, a-t-on appris de source judiciaire. La victime est décédée dans un appartement de Ventron alors qu’une dizaine d’individus qui se connaissaient ont prolongé la fête après la nuit du réveillon de la nouvelle année.

La victime ne serait pas décédée de consommation d’alcool ou de cannabis pourtant présents en grande quantité dans cet appartement, selon le procureur de la République d’Epinal. Selon Etienne Manteaux, il aurait ingéré une grande quantité de protoxyde d’azote qui compose le gaz hilarant de plus en plus utilisé dans les soirées. La jeune victime serait décédée d’un œdème pulmonaire massif a précisé M. Manteaux durant un point presse ce mardi.

L’information judiciaire ne devrait pas donner lieu à des poursuites contre les amis de la victime présentes au moment du drame. Après avoir ingéré trop de gaz hilarant, il aurait eu un violent coup de froid, est tombé puis a été victime de nombreuses convulsions. Des examens toxicologiques devraient également ces prochaines semaines permettre de dire si la consommation d’alcool ou de stupéfiants a accéléré le décès de la victime.

Une drogue légale devenue à la mode chez les jeunes

En Grande-Bretagne, où la pratique est très répandue, il y a eu quelque 17 victimes recensées entre 2006 et 2012.

Ce gaz hilarant est devenu la nouvelle drogue à la mode chez les jeunes. En vente libre, le gaz est vendu dans des bonbonnes qui servent couramment notamment pour gonfler des ballons de baudruche ou encore charger des bombes de chantilly dans l’agroalimentaire. Outre-manche, le protoxyde d'azote est même devenu la deuxième "drogue" la plus consommée chez les jeunes après le cannabis. 

En France, une page a été créée sur le site Drogues Info Services pour mettre en garde les usagers du gaz hilarant. Elle indique que lors d’un usage régulier, la consommation de protoxyde d’azote peut entraîner, entre autres, des pertes de mémoires ou de l’humeur, des troubles cardio-vasculaires et une baisse de la tension artérielle.