Lorraine: la mère de famille projetait de tuer ses trois enfants de 11, 13 et 16 ans
Une mère de famille projetait de tuer ses trois enfants avant de se suicider. Elle avait effectué des recherches sur Internet pour préparer son projet. L'une de ses filles, âgée de 13 ans, a été grièvement blessée. Sa mère l'a en effet égorger avant de regretter et de lui porter secours.
Une femme de 44 ans a été mise en examen mercredi pour tentative d'assassinat après avoir porté trois coups de couteau à la gorge de sa fille de 13 ans, dans la nuit de lundi à mardi à Vagney (Vosges), a annoncé mercredi le parquet d'Epinal. "Des éléments clairs permettent de démontrer la préméditation", a déclaré le procureur de la République, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il ne s'agissait en rien d'un "coup de folie au sens psychiatrique du terme".
La quadragénaire, assistante de vie scolaire, avait administré des somnifères à ses trois enfants avant de les coucher et effectué des recherches sur internet en lien avec les faits pour lesquels elle est poursuivie, par exemple la recherche de la définition de "carotide".
Prise en charge par les secours, l'adolescente a dû subir une intervention chirurgicale mais était hors de danger mercredi soir. Ses deux frères, âgés de 11 et 16 ans, ont été pris en charge par leur père. Lundi en début d'après-midi, le conjoint de la quadragénaire, éducateur spécialisé, avait annoncé à son épouse qu'il entretenait une liaison extraconjugale avant de quitter le domicile.
Dans la soirée, la mère de famille s'était rendue dans la chambre de sa fille de 13 ans et lui avait asséné trois coups de couteau au niveau de la gorge. Elle avait ensuite appelé elle-même les secours, devant les cris de sa fille réveillée par la douleur.
Sur place, les enquêteurs ont trouvé un gros couteau de cuisine ainsi qu'une lettre dans laquelle elle expliquait vouloir se suicider en se tranchant la gorge avec ses enfants. Elle vivait avec le père des enfants depuis 17 ans et formait avec lui, selon M. Manteaux, "un couple dont rien en apparence ne pouvait laisser penser qu'il allait basculer".
L'examen psychiatrique n'a démontré aucun signe de pathologie. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
(Avec AFP)
0 Commentaire