07/05/2013 |
La droite messine est unanime. La présomption d’innocence est de mise dans l’affaire Pallez. Mais l’opposition dénonce des «arrangements» et assure que de possibles affaires pourraient de nouveau éclabousser des adjoints au maire.
> L'AFFAIRE - Christiane Pallez, adjointe au maire de Metz mise en cause dans une affaire
Emmanuel Lebeau (UMP) est direct. «Je demande la démission de Dominique Gros, pas celle de Christiane Pallez. Nous avons mis en garde à plusieurs reprises le maire de Metz sur les pratiques de ses adjoints. Aujourd’hui ça tombe sur Christiane Pallez mais ça aurait pu tomber sur un autre adjoint» commente en colère le conseiller municipal. Sur le fond, «je ne souhaite pas commenter, la justice fera son travail».
Il ajoute à LOR’Actu.fr. «Vous savez c’est un procédé commun chez les adjoints de la ville de Metz» en pointant du doigt un «conseillé délégué qui a été embauché à l’UEM par amitié avec un adjoint au maire» sans toutefois vouloir citer de nom. «Et puis où travaille la fille de Christiane Pallez ? Vous serez surpris» s’interroge l’adjoint. «Je ne sais pas à qui ça sert toutes ces affaires mais les gens ont en marre des pratiques d’un autre temps. Mais ce n’est pas là-dessus qu’on va gagner» affirme-t-il en évoquant les municipales de 2014.
L'opposition prudente sur l'enquête en cours
Denis Jacquat (UMP) quant à lui veut rester prudent. «J’ai déjà eu affaire à la justice sur la base d’une lettre anonyme. Donc je ne ferai pas de commentaires». Sur l’affaire Pallez, celui qui était également adjoint aux Affaires Sociales mais sous l’ancienne municipalité de droite affirme qu’il «n’aurait jamais embauché un proche dans cette association de séniors». «Cette affaire comme d’autres peuvent faire le jeu du Front National ou de l’abstention. Mais elles ne profiteront pas à Dominique Gros, c’est certain…».
Christine Singer (UDI) était «au courant depuis deux jours». Avant que cela ne sorte dans la presse, le monde juridique messin avait déjà des échos de l’affaire Pallez. «Cela résulte de petits arrangements entre amis qu’on connaît bien à Metz. Ici c’est un exemple flagrant» Sur le fond, je ne me prononce pas, la justice va faire son travail.
Jérémy Aldrin (UMP) contacté également par LOR’Actu.fr «ne souhaite faire aucun commentaire» sur l’affaire Pallez.
"Fils de et fille de..."
Du côté de Nathalie Colin Oeserlé (UDI), la conseillère municipale et régionale de Lorraine est «en colère». «Il n'y a pas un jour qui passe sans que des élus fassent la une de la presse, locale ou nationale, pour avoir failli à leur obligation d'exemplarité. Quand parlerons-nous des élus honnêtes, qui font leur travail le plus souvent dans l'ombre, sans rien demander, sans bénéficier de passe-droits quels qu'ils soient, qui ont une vie professionnelle, familiale, et qui ne font de la politique que par conviction et passion de la chose publique ?
«J'ai dénoncé depuis de longs mois des agissements qui sont à tout le moins contraires aux règles déontologiques que tout élu devrait s'appliquer.La démission de Madame Pallez de la Présidence de l'association "Seniors temps Libre" après l’ouverture d’une enquête préliminaire par le procureur de la république de Metz sur le présumé emploi fictif de son gendre me donne aujourd'hui malheureusement raison. J'ai dénoncé l'embauche d'un élu municipal messin dans une société dont la ville est actionnaire majoritaire. J'ai dénoncé l'embauche de conjoints d'élus, d'enfants d'élus dans les services municipaux, dans les établissements publics ou autres.... Tous ont certainement de bonnes raisons d'avoir été embauchés, eu égard à leurs "compétences" et leurs "diplômes"....Mais ils ont surtout la chance d'être élus "du bon côté", ou d'être « le fils de », « la fille de » ou « la compagne de» conclut l’élu UDI dans un communiqué.