La seule ministre Lorraine reste au gouvernement dirigé par Manuel Valls. Elle dirigera toujours la Culture et la Communication. La mosellane qui a fait campagne aux côtés de Dominique Gros (PS) qui a conservé Metz dans le cadre d’une vague bleu nationale a été sauvé du nouveau gouvernement de Manuel Valls.

La députée PS de Moselle, révélation de la campagne de François Hollande reste ministre de la Culture et de la Communication. A 40 ans, cette ancienne professeure de français est née à Villerupt puis réside à Audun-le-Tiche (Moselle). Son père était mineur de fond puis maire de la ville de 1983 à 1992. Ses dossiers l’attendent de nouveau. Elle retrouvera le Conseil des ministres que Manuel Valls a convoqué ce vendredi matin.

«Heureuse de la confiance qui m'est accordée. La culture est une belle liberté, un levier contre les inégalités et un ferment de citoyenneté» a commenté Aurélie Filippetti quelques minutes après l’annonce de sa confirmation à la Culture. La ministre qui a (peu) fait campagne à Metz aux côtés de Dominique Gros profite de la victoire de la gauche qui conserve Metz. Numéro deux de la liste, elle a évité de se mettre en difficulté au gouvernement en conservant la capitale régionale.

Cette professeure de français au début de sa carrière professionnelle a dépeint dans son livre de 2003 « les derniers jours de la classe ouvrière», le monde de son père mineur de fond et de son grand-père, résistant et déporté par les nazis. Elle est en effet originaire d’une famille ouvrière et a connu l’âge d’or industriel de la Lorraine depuis Audun-le-Tiche où elle a passé son enfance. Son deuxième livre, un roman «Un homme dans la poche» sort en 2006.

Une carrière commencée… chez les Verts

Côté politique, Aurélie Filippetti a fait une carrière éclair. D’abord au sein des Verts dans la capitale. Elle a été candidate en 1997 aux municipales dans le Ve arrondissement de Paris pour les écologistes face à Jean Tiberi (UMP). Elle prend ensuite la direction du cabinet d'Yves Cochet à l'Environnement à la fin du gouvernement Jospin. La lorraine quitte les Verts en 2006 pour rejoindre le PS lors de la campagne de Ségolène Royal. Elle soutient la candidate socialiste auprès de laquelle elle devient conseillère spéciale (environnement, culture, éducation, sujets de société). En 2012, elle est de nouveau élue députée de Moselle face à un candidat UMP. Nommée ministre, elle laissa sa place à l’Assemblée à son fidèle, Gérard Terrier, maire PS de Maizières-lès-Metz. Mais ironie du sort, le candidat UMP qui a perdu face à Filippetti a repris la mairie de Maizières en mars 2014 en gagnant dès le premier tour. Une belle revanche.

Elle se présente ensuite aux européenne sur une liste Nord-Est. Déception puisqu’elle ne remporte pas de mandat de parlementaire. En 2007 elle se présente aux législatives en Moselle. Aurélie Filippetti devient députée sous l’étiquette PS dans la 8ème circonscription de Moselle. L’éluée est aussi porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale jusqu’au lancement de la campagne présidentielle de 2012. C’est à ce moment qu’elle rejoint l’équipe de François Hollande pour gérer les dossiers relatifs aux médias et à la culture, sa nouvelle spécialité acquise sur les bancs de l’Assemblée Nationale.

Parmi les grands dossiers qui occupent Aurélie Filippetti : le mode de nomination des dirigeants de l’audiovisuel public (France Télévisions et Radio France), la réforme de l’aide à la presse écrite, le changement de statut de l’AFP, les comptes de France Télévisions ou encore l’arrivée du Qatar sur le marché de la télévision payante, le statut des intermittents du spectacle, CSA, soutien aux librairies indépendantes, financement du cinéma français, centre Pompidou-Metz en difficulté… les dossiers ne manquent pas pour la ministre qui conserve son bureau.