14/06/2014 11:33 |
Le Parquet de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a décidé de diffuser le portrait et l’identité d’un dangereux violeur pédophile qui a arraché son bracelet électronique avant de s’échapper de son domicile, ce jeudi. Protéger la population et le retrouver le plus rapidement possible.
Un homme originaire de Gien dans le Loiret, habitant au centre-ville de Nancy dans la rue Sainte-Catherine à quelques mètres de la célèbre Place Stanislas. Le violeur récidiviste est actuellement l’homme le plus recherché du pays après avoir arraché son bracelet électronique et s’être enfuit de son domicile. Il aurait quitté précipitamment la région, pour des motivations encore inconnues. Le Parquet de Nancy a chargé la brigade de la sûreté départementale de Meurthe-et-Moselle afin de retrouver le prévenu en fuite.
Le fuyard avait été condamné une première fois en 1991, puis à nouveau en 2001 par la cour d’assises de l’Yonne, pour des faits de viols et de pédophilie. Sa dernière peine était de 20 années de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté des deux tiers. Selon Thomas Pison, Procureur de la République de Nancy, l’homme bénéficiait d’une surveillance judiciaire depuis 2013 dans le cadre d’une lourde peine. L’homme s’était réinséré en retrouvant en emploi et avait des heures autorisées de sorties, selon le Parquet.
Un homme "dangereux" au "profil pédophile"
Selon les informations de l'Est Républicain, «l’homme qui reste considéré comme dangereux, présente également un profil pédophile». Le bracelet électronique qu’il portait était un boîtier envoyant des informations en temps réel sur la situation géographique du prévenu directement auprès d’un centre de surveillance de l’administration pénitentiaire. Si le porteur du bracelet sort de son domicile en dehors des horaires autorisés, une alarme se déclenche.
Le procureur de la République, Thomas Pison parle d'un homme au "profil pédophile" considéré comme "dangereux". Activement recherché, son comportement sexuel inquiète les enquêteurs. PHOTO : LOR'Actu.fr
Le portrait du violeur pédophile fait l’objet d’une diffusion nationale au sein des services de police et de gendarmerie dans toute la France. Ce jeudi, des policiers étaient toujours en service afin de rechercher l’homme dans l’agglomération de Nancy. L’homme s’est échappé au petit matin vers 7H30, selon les premiers éléments de l’enquête.
Un traitement médical pour "contrôler sa libido"
Le Parquet de Nancy a décidé vendredi après-midi de diffuser le portrait et l’identité du fuyard afin de protéger la population et ses précédentes victimes. «Nous avons peur qu’il repasse à l’acte» a commenté Thomas Pison, procureur de la République de Nancy. Son portrait diffusé dans les médias mais aussi auprès des services de police et de gendarmerie de tout le pays ainsi que dans les pays frontaliers fait l’objet d’une attention toute particulière. Décrit comme dangereux, avec des pulsions pédophiles et ayant du mal à contrôler sa libido s’il ne prend plus son traitement médical, le fugitif pourrait être incontrôlable.
Agé de 48 ans, Jean-Luc Moindrot, était seulement autorisé à sortir 4 heures par jour. Le reste du temps il devait être consigné à domicile. Selon une source proche de l’enquête, le violeur récidiviste serait parti avec son véhicule personnel et aurait pu être aperçu dans sa région d’origine à environ 400 kilomètres de Nancy. Les enquêteurs pensent en effet qu’il a déjà quitté la région Lorraine et concentrent leurs recherches dans le secteur d’origine du violeur dangereux.