Une chienne de race rottweiler avait été tuée au fusil vraisemblablement par un habi-tant du village qui s’est dit «effrayé» par l’animal. Ses propriétaires ont porté plainte. Le tribunal a condamné le voisin tueur.
L’histoire peu commune fait grand bruit dans ce petit village de la Meuse. A Sassey, petite bourgade d’une centaine d’habitants, la présence d’un animal n’a pas fait le bonheur de tout le monde. En effet, certains voisins de Jessica et Serge, les propriétaires, n’ont pas goûté à la même passion des animaux. Ainsi, au fur et à mesure que l’animal grandit, certains n’ont pas hésité à se montrer hostiles. Pourtant, le chien serait gentil» et n’aurait «jamais agressé» un habitant selon les gendarmes qui se sont occupés de l’enquête.
«Pas d’acte de cruauté sur l’animal»
Le chien se serait enfuit pendant que son maître s’occupait de remplacer le grillage du jardin de la maison familiale. Là, en fin d’après-midi, un coup de feu retentit non loin de leur rési-dence. Le père de famille se dirige alors vers l’habitation d’un villageois hostile au chien. Conforté par cet horrible scénario, Serge aperçoit sur le tracteur du voisin une silhouette noire, comparable à un gros chien de type rottweiler. Après avoir alerté les gendarmes, les propriétaires confirment la thèse du meurtre. L’agriculteur aurait en effet avoué tuer le chien avec son fusil car il aurait «pris peur» face à l’imposante chienne. La brigade de gendarmerie de Dun-sur-Meuse au nord de Verdun a enquêté. Le rottweiler étant un chien de 2e catégorie, la loi impose qu’il soit tenu muselé en laisse lorsqu’il se trouve sur la voie publique.
Finalement, l’homme a bien avoué avoir tué le chien par réflexe d’autodéfense puis avoir tenté de cacher le cadavre de l’animal. Face au tribunal, ce voisin affirme avoir eu peur à plusieurs reprises que le chien l’attaque. Il évoque également d’autres habitants effrayés par la chienne de catégorie 2. Le tribunal de Verdun a condamné l’homme 200 euros d’amende et 1 223,20 euros de dommages et intérêts. «Il n’y a pas eu d’acte de cruauté après la mort de l’animal » a souligné une source judiciaire au Parquet de Verdun.