Le double champion olympique n’a pas fait de triplé à Londres. Le Vosgien, victime d’une crevaison lente, a préféré abandonné dès le second tour. Après une médaille d’or à Athènes (2004) et Pékin (2008), Julien Absalon repart dans son pays natal les mains vides, le cœur rempli d’amertume.

Il a durement trouvé ses mots pour qualifier sa défaite ; Non pas sportive, mais technique. Celui qui visait le triplé, une troisième médaille d’or consécutive en VTT, est déçu. Moins d’une demi-heure après le départ, Julien Absalon a été victime d’une crevaison lente l’obligeant à abandonner la course. Du jamais vu pour un adversaire de cette taille. « A mon avis je suis parti avec une crevaison lente. Je me suis senti un peu mou mais je croyais que c’était dans ma tête. Je n’ai rien tapé. Dès le premier passage dans le jardin de rochers j’étais à plat » a indiqué le Vosgien à l’issue de son abandon. Le médaillé d’or ne voulait pas d’une seconde place, ou arriver en queue de peloton. « J’aurais fini 10e. Après deux titres olympiques, ça ne sert à rien » a-t-il assuré hier après-midi à Londres.

D’entrée de jeu, le jeune coureur de 33 ans qui n’a plus rien à prouver, a été piégé. Jamais le coureur n’avait été victime d’une crevaison, même pendant les entraînements. Avec sa fierté légendaire, Julien Absalon a refusé l’aide d’un camarade français qui lui proposait sa roue afin de continuer en toute sécurité. « En cent tours sur ce circuit, je n'ai jamais crevé et ça m'arrive aujourd'hui dès le premier tour » a-t-il regretté. 27e à la fin du premier tour, à 54 secondes de la tête, Julien Absalon  a préféré posé le pied à terre.  Enervé, dès sa sortie du circuit le Vosgien n’a pas confirmé si Londres allait être ses derniers JO. Pire, Absalon pourrait mettre un terme à sa saison 2012 et ne pas se rendre aux prochains championnats. Malgré tout, il a assuré « qu’un challenge sympa m'attend chez BMC », son nouveau sponsor. Devant les écrans géants posés à Remiremont, la ville qui l'a vu naître c’est la déception. L’enfant du pays a déçu mais reste néanmoins une fierté pour le sport vosgien.