16/11/2012 |
L’arrêté préfectoral qui autorisait l’éleveur de la Bresse à tirer sur le loup de manière défensive a pris fin hier dans les Vosges. Jean-Yves Poirot, éleveur de brebis victime du loup à plusieurs reprises n’a pas pu faire usage de son arme pour lui tirer dessus…
En effet, la Préfecture des Vosges a mis fin comme prévu la nuit dernière à l’arrêté préfectoral qui autorisait l’éleveur de la Bresse à tirer de manière défensive sur le loup. L’éleveur en colère qui assure avoir perdu de nombreuses brebis à cause du canidé n’a pas fait usage de son arme à feu pour effrayer le loup et le faire fuir.
La « bête des Vosges » n’a plus donné signe de vie à la Bresse depuis le début du mois d’octobre. L’arrêté publié par les services préfectoraux est entré en vigueur le 9 octobre dernier. Selon l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) il y a trois loups qui vivent en Lorraine dans les Vosges. On identifie ainsi un couple composé d’une femelle et d’un mâle et un autre mâle vivant en solitaire. Sur plusieurs photos, le canidé est pris en flagrant délit avec un morceau de viande dans la gueule.
« Des chiens errants » assure Michel Louis
Le loup des Vosges occupe les éleveurs depuis plusieurs mois. Au total le loup serait à l’origine de 12 attaques et 46 victimes en 2011. Cette année il en est déjà à 48 attaques faisant 165 victimes animales au total. Deux se trouveraient sur le massif dans le secteur de La Bresse et un autre dans la plaine des Vosges selon des informations de l’ONCFS qui n’est pas loin d’une dizaine de clichés prouvant la présence de l’animal dans le département.
En Lorraine le débat a fait sortir de son silence le directeur du parc zoologique d’Amnéville qui est un grand spécialiste de la cause animale et particulièrement du loup. « Le loup n’a jamais attaqué l’homme sauf s’il a la rage » s’est défendu Michel Louis sur France 3. « Il n’attaque jamais 10 ou 15 moutons. Le loup est un animal sauvage, il s’économise lorsqu’il tue » a par ailleurs assuré le professionnel. Selon lui, les nombreuses morts d’ovins dans les Vosges ne sont pas liées à la présence du loup mais à de possibles chiens errants.