En visite aujourd'hui dans les Vosges, Nicolas Sarkozy a annoncé un coup de pouce de 20 000 emplois aidés pour la fin de l'année. Décryptage et photos...

Une visite pour le moins... présidentielle

Passé en hélicoptère une vingtaine de minutes après l'horaire prévu, le Président est arrivé vers 11h15 à l'aérodrome de Remomeix, à quelques kilomètres de sainte-Marguerite. Accueilli par les autorités et élus locaux - notamment par le député Gérard Cherpion et le préfet Dominique Sorain -, il s'est ensuite rendu jusqu'à l'entreprise KDG sous bonne escorte, avec des policiers en fourragères tout le long du parcours; sans oublier la compagnie de CRS déployée autour d'un périmètre de plus de 1,5 km² (environ 140 Hommes). 

Crédits photos : Charlie CLAUDEL | LOR'Actu

Sans attendre, Nicolas Sarkozy accompagné de Xavier Bertrand, ministre du Travail et  de Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage auprès de ce dernier; a ensuite visité l'entreprise spécialisée dans la fabrication de supports numériques et de panneaux photovoltaïques. Cette visite d'environ trois quarts d'heure a permis d'évoquer avec la direction de KDG la formation et l'embauche de nouveaux salariés qui ont été réalisées.

Une table ronde pour l'emploi    

Point fort du premier déplacement présidentiel en province de la rentrée, la table ronde sur la défense de l'emploi était très attendue, d'autant plus qu'elle marque le lancement de la loi sur la formation en alternance et la sécurisation des parcours professionnels, dont Gérard Cherpion est un des initiateurs. Vers 12h10, la voiture présidentielle arrive au centre-ville devant une foule composée de chefs d'artisans, d'apprentis et d'autres invités; ainsi que devant de nombreux journalistes.

Crédits photos: Charlie CLAUDEL | LOR'Actu

Abordant le dossier du chômage un jour après la tenue d'une conférence sur la Libye à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a fait le lien entre les deux sujets. Il a promis de faire preuve de la même ténacité dans la bataille pour l'emploi que pour aider l'opposition libyenne à renverser le colonel Kadhafi en Libye. "On arrive à rien sans ténacité. On n'y serait pas arrivé en Libye sans ténacité, eh bien on mettra la même ténacité sur l'emploi, sur la compétitivité de la France, sur l'amélioration de la situation...", a-t-il dit.

Le chef de l'État a ensuite annoncé que d'ici à la fin de l'année, le ministre du Travail Xavier Bertrand "aura à sa disposition 20.000 contrats aidés de plus". Voulant se monter près des jeunes - de nombreux apprentis étant également présents dans le public, NDLR - il a ensuite annoné que Nadine Morano allait "disposer de 15.000 entrées en formation de plus".

Crédits photo : Charlie CLAUDEL | LOR'Actu

Le chef de l'Etat s'est enfin livré à un exercice de "pédagogie" autour de son action en la matière, estimant que "ce n'est pas grave de perdre son emploi; ce qui est grave c'est de ne pas en retrouver". A l'issue de la table ronde, les avis sont partagés au sein du public composé uniquement d'invités et d'élus, même si la plupart de ces derniers voient d'un bon oeil les annonces qui ont été faites par le Président .

Toutefois, les salariés de la fromagerie de Xertigny où 130 postes vont être supprimés ne sont pas du même avis. Ceux qui souhaitaient alerter le chef de l'État n'ont eu droit qu'à une rencontre avec un conseiller cet après-midi à Épinal. Autant dire qu'à huit mois du scrutin présidentiel, les avis sur le Président et la politique gouvernementale sont loins d'être unanimes...