Ascométal prévoit de restructurer son site du Cheylas en Isère (direction)
Le groupe français d'aciers spéciaux Ascométal prévoit de restructurer son site du Cheylas (Isère), qui emploie 78 salariés, a annoncé vendredi à l'AFP Frank Supplisson, le vice-président et directeur de la stratégie du groupe.
"Ce n'est pas une fermeture, mais un plan de réindustralisation du Cheylas", a assuré M. Supplisson, sans pouvoir donner davantage de détails avant un comité central d'entreprise (CCE) du groupe à Paris, où le plan devait être présenté aux représentants des salariés.
La CGT accuse la direction d'Ascometal de vouloir fermer le site d'ici à fin juin.
"Ce n'était pas prévu à l'ordre du jour. On a appris ça dans la presse", l'information ayant été révélée vendredi dans plusieurs journaux régionaux, s'est indigné Yann Amadoro, délégué CGT au CCE, interrogé par l'AFP.
"Les salariés sont virés", a estimé le syndicaliste, en reprochant à la direction de n'avoir avancé aucunes garanties concernant le transfert du personnel du Cheylas vers d'autres entreprises.
"Il est certain qu'il est plus facile de parler de restructuration que de fermeture", a-t-il commenté.
Selon M. Supplisson, la restructuration du site du Cheylas, actuellement spécialisé dans le parachèvement d'aciers pour ressorts pour l'automobile, devrait créer autant d'emplois qu'il en supprimera.
Ascométal, qui emploie au total 1.790 salariés répartis sur six usines en France, avait été repris en mai dernier par M. Supplisson, associé à d'autres investisseurs, au terme d'une procédure de redressement judiciaire.
"On a l'impression d'avoir été trompés", a commenté M. Amodoro.
Selon le syndicaliste, le tribunal de commerce de Nanterre avait retenu l'offre de M. Supplisson, car ce dernier était le seul candidat à s'engager à ne procéder à aucun licenciement pendant 24 mois, et à ne fermer aucun site pendant 7 ans.
M. Supplisson s'est voulu rassurant vendredi sur les perspectives de croissance du groupe, engagé dans un plan d'économies de 50 millions d'euros: "Nos performances commerciales et industrielles redémarrent", a-t-il assuré.
Le groupe vise un chiffre d'affaires de près de 630 millions d'euros cette année et un excédent brut d'exploitation positif, qui devrait atteindre 50 millions d'euros à l'horizon 2017, a-t-il précisé.
